BORDEAUX [04.03.11] – Les organisateurs de l’exposition bordelaise en 2000 « Présumés innocents » ne seront pas jugés. La Cour de cassation vient de confirmer un arrêt de la Cour d’appel qui allait en ce sens.
Fin heureuse pour une affaire qui a mis en émoi la communauté artistique pendant plus de 10 ans. En 2000, les organisateurs d’une exposition à Bordeaux intitulée « Présumés innocents » étaient poursuivis par une association locale qui leur reprochait d’exhiber en accès libre des enfants nus.
Henry-Claude Cousseau alors directeur du CAPC de Bordeaux, notre consœur Stéphanie Moisdon et la commissaire Marie-Laure Bernadac avaient été renvoyés devant le TGI de Bordeaux 9 ans après les faits. La Cour d’appel, puis la Cour de cassation ont annulé ce renvoi.
L’avocat d’Henry-Claude Cousseau, Me Richard Malka, se félicite de cette décision en des termes peu amènes : « C’est une défaite salutaire des ligues de vertu, qui avaient malheureusement trouvé un écho auprès d’un juge d’instruction et qui ont tenté d’imposer leur vision névrotique de la sexualité à une société dans ensemble, en assimilant art et pornographie ».
Ce feuilleton judiciaire n’est cependant pas sans conséquences puisque de nombreux édiles imposent maintenant des restrictions d’accès lorsque des images pouvant être choquantes sont exposées, comme on l’a vu pour Larry Clark récemment au MAMVP. Par ailleurs les commissaires d’exposition réfléchissent aujourd’hui à deux fois avant de présenter des images de nus, pratiquant une forme d’autocensure.
(Avec AFP)
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Les organisateurs de « Présumés innocents » définitivement innocents
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