L’homme ne goûte pas la surexposition. Discret, besogneux, il décrit avec minutie son action à la direction de l’École des beaux-arts de Paris qu’il occupe depuis 2000.
Nulle forfanterie dans cette revue de détail de la profonde réforme engagée sur la pédagogie, des chantiers de restauration, du mécénat, de la diffusion des collections, mais une passion bien réelle. Ce dont Henry-Claude Cousseau est le plus fier ? D’avoir poussé ce « centre culturel » à renouer avec l’excellence internationale par « appétence personnelle pour ce domaine ».
L’école est désormais associée à une soixantaine d’autres dans le monde. Et les salles du quai Malaquais n’ont cessé de s’ouvrir à des scènes méconnues avec, pour point culminant, « Indian Summer » en 2005, consacrée à la création indienne. « Je suis un homme de lieu, j’aime animer, comprendre la personnalité et la physionomie des lieux où je travaille », et ce goût pour l’in situ se lit dans sa trajectoire institutionnelle forgée après ses études en musicologie et en histoire de l’art : conservateur des musées de Vendée, il sera à l’origine du musée des Sables-d’Olonne.
Suivront Nantes en 1985 puis Bordeaux en 1996. L’Ensba est donc le dernier grand œuvre de cet homme à l’autorité tranquille. Une mandature qui se conclura par une grande exposition, le bilan d’une décennie qui n’omettra pas d’ouvrir des perspectives.
1946
Naît à Cholet (49).
1966-1973
Études à la Sorbonne et à l’École du Louvre.
1994-1996
Chef de l’Inspection générale des musées de France.
1996-2000
Après le musée des Beaux-Arts
de Nantes, directeur du Capc de Bordeaux.
2000
Exposition « Présumés innocents ».
Depuis 2000
Directeur
de l’Ensba.
2010
La justice annule l’enquête à l’encontre de « Présumés innocents » dans laquelle il était mis en examen.
www.ensba.fr
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Henry-Claude Cousseau - Le goût pour l’in situ
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Abonnez-vous dès 1 €Henry-Claude Cousseau (2010) - © photo Baptiste Lignel
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°624 du 1 mai 2010, avec le titre suivant : Henry-Claude Cousseau - Le goût pour l’in situ