La rue principale du village de Songzhuang, à l’est de Pékin, est jalonnée de galeries d’art et de gargotes.
Une petite rue en impasse bordée d’entrepôts et de grosses maisons sans charme s’embranche sur cette longue artère. Tout au fond, un mur d’enceinte en brique claire. Coup de sonnette. La porte s’ouvre sur un jardin peuplé de sculptures grimaçantes, bouches béantes et yeux fermés. Plus de doute, c’est bien l’antre de Yue Minjun. Pantalon vert, veste grise en laine bouillie et col Mao. À quelques jours du vernissage de son exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Yue Minjun, visage impassible et cigarette au bec, apparaît détendu. Son vaste atelier, articulé autour du jardin, se compose de plusieurs grands espaces. Dans la première salle, une grande pièce faite d’une accumulation d’objets hétéroclites jouxte une vanité peinte dans des couleurs fluo et une nature morte à la manière de Morandi. Dans une seconde salle rectangulaire, un grand portrait de Mao aux traits floutés et déformés voisine avec une toile étrange hantée par deux personnages bras croisés affichant des masques mortuaires.
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Visite chez Yue Minjun
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°654 du 1 février 2013, avec le titre suivant : Visite chez Yue Minjun