Le Guggenheim Museum de New York transforme en partie son annexe de SoHo, dont la fréquentation a chuté en quatre ans d’existence, en \"vitrine\" pour l’art multimédia.
NEW YORK (de notre correspondant) - Fermé pour travaux depuis le mois de janvier, le Guggenheim SoHo a rouvert ses portes le 14 juin sur une exposition qui traduit les nouvelles orientations du musée en direction de l’art multimédia et des nouvelles technologies.
"Mediascape" rassemble 14 œuvres de 10 artistes – Jenny Holzer, Toshio Iwai, Ingo Günther, Marie-Jo Lafontaine, Bruce Nauman, Nam June Paik, Bill Seaman, Jeffrey Shaw, Woody et Steina Vasulka, Bill Viola – prêtées par le ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnik), une fondation publique créée en 1989 par le Land de Bade-Wurtemberg et la ville de Karlsruhe. Cette institution de pointe dans le domaine du multimédia possède une collection de plus de 1 000 œuvres et a notamment produit un CD-Rom remarqué sur le chorégraphe William Forsythe en 1995.
Relancer la fréquentation
Principal mécène de l’exposition, Deutsche Telekom, le géant allemand des télécommunications récemment privatisé, s’est aussi engagé dans un partenariat à long terme avec le musée, à hauteur de 10 millions de dollars (52 milliards de francs) sur cinq ans. Ainsi, quatre nouvelles salles du rez-de-chaussée, baptisées Deutsche Telekom Galleries, seront principalement consacrées à la présentation d’œuvres multimédias issues des collections du Guggenheim et du ZKM.
Parachevant ces nouvelles orientations, deux nouvelles salles ont été créées grâce au soutien de l’Enel, la compagnie nationale d’électricité italienne qui avait déjà collaboré en 1994 avec le musée new-yorkais en réalisant un CD-Rom pour l’exposition "The Italian Metamorphosis, 1943-1968". L’Enel Electronic Reading Room sera équipée de bornes de consultation de CD-Rom, et l’Enel Virtual Reality Gallery présentera les programmes que l’Enel a réalisés dans le domaine de la réalité virtuelle, parmi lesquels la visite de la basilique Saint-Pierre-de-Rome.
Ces remaniements – qui n’empêcheront pas le musée de continuer à présenter des expositions d’art contemporain ou de montrer sa collection permanente – "consacreront le Guggenheim SoHo comme l’institution pilote dans le domaine de l’interaction entre art et technologie", assure le président du Guggenheim, Ronald Perelman. Ils pourraient également lui permettre de remonter la pente, car depuis son ouverture, en 1992, sa fréquentation annuelle du Guggenheim SoHo n’a jamais été à la hauteur des prévisions, chutant progressivement de 200 000 à 125 000 visiteurs en 1995.
Après cette première phase de travaux, le musée devrait ouvrir bientôt 3 000 m2 supplémentaires, créer une nouvelle entrée sur Mercer Street, agrandir l’espace d’expositions temporaires du rez-de-chaussée et installer en permanence un vaste mur vidéo dans le hall d’entrée. Pour mener à bien ces projets, un directeur devrait être nommé par Thomas Krens, directeur de la Fondation Guggenheim.
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Virtuel Guggenheim
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Virtuel Guggenheim