UZES
Une mosaïque découverte en 2017 et documentant pour la première fois le passé gallo-romain d'Uzès (Gard) restera dans cette ville mais pas « in situ » comme le réclamaient des associations, ont annoncé mardi la Région, le maire et la Drac à l'issue d'une longue controverse.
Découverte lors de fouilles préventives de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) avant la construction d'un internat et d'un réfectoire pour deux lycées de la ville, la mosaïque sera finalement exposée dans un délai d'environ cinq ans dans l'ancien évêché d'Uzès. Ce dernier sera rénové et accueillera l'ensemble des services culturels de la ville, a précisé lors d'une conférence de presse Jean-Luc Chapon, le maire UDI de la ville.
Au moins cinq ans seront nécessaires pour étudier la mosaïque et les autres vestiges du site mais également pour bâtir un projet muséographique permettant de "présenter le contexte" de cette "nouvelle page de l'histoire d'Uzès", a souligné Michel Vaginay, directeur du pôle patrimoines et architecture de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Occitanie.
"On a fait le choix de discuter et d'arbitrer mais on n'est pas à l'abri d'un recours", a estimé Fabrice Verdier, conseiller régional après une "concertation" avec les associations locales réclamant que ce trésor archéologique soit laissé sur place et que la Région développe les équipements des lycées sur un autre terrain. La mosaïque est actuellement entreposée dans les réserves de la Drac Occitanie à Nîmes mais de nombreux habitants d'Uzès réclamaient son retour à terme. M. Verdier a souligné qu'une réflexion culturelle et patrimoniale était par ailleurs en cours afin d'inscrire le projet dans le triangle de la romanité Nîmes-Uzès-Pont-du-Gard.
Philippe Cayn, l'archéologue responsable des opérations de fouilles avait qualifié fin mars 2017 lors d'un entretien avec l'AFP la mosaïque d'"exceptionnelle par sa taille, son époque et son état de conservation". "Elle fait 60 m2, c'est une des plus grandes retrouvées dans le midi de la France, elle date du 1er siècle avant JC - l'époque de la conquête des Gaules par César, alors que les mosaïques sont souvent plus tardives et son parement est particulièrement soigné, dans un état de conservation remarquable", avait-il souligné. Cette mosaïque présente un décor raffiné constitué de riches motifs géométriques et d'animaux.
C'est en réalité un réseau de rues, des îlots d'habitations, des maisons de l'époque romaine qui ont été mis au jour par l'équipe de l'Inrap sur ce chantier qui a permis pour la première fois de documenter le passé gallo-romain d'Uzès, alors connue sous le nom d'Ucetia.
Cet article a été publié le 19 Juin 2018 par l'AFP
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Une mosaïque romaine exceptionnelle restera à Uzès mais pas « in situ »
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