Le gouvernement hongrois a dépensé l’équivalent de deux millions de dollars pour la rénovation du Palais des arts, mais celui-ci n’a plus assez d’argent pour organiser ou accueillir les grandes expositions itinérantes, européennes ou américaines.
BUDAPEST - Après trois ans et demi de restauration, le Mücsarnok, ou Palais des arts, a rouvert ses portes au mois de mars. Mais l’avenir de cet édifice de la fin du siècle dernier, situé sur la place des Héros, reste incertain. Le Mücsarnok, comme tant d’autres institutions culturelles en Hongrie, se débat dans les difficultés financières et ne jouit d’aucune autonomie pour établir un calendrier d’expositions.
"La situation est absurde. Nous avons dépensé plus de 2 millions de dollars (10 millions de francs) pour la restauration du bâtiment, et il ne reste plus d’argent pour monter les grandes expositions qu’il est capable d’accueillir", s’insurge Katalin Keserü, l’ancienne directrice, remerciée au mois de janvier.
La décision de rénover le palais avait été prise par Katalin Néray, son prédécesseur, grâce à l’aide du gouvernement hongrois. Le bâtiment, construit dans le style Renaissance, était très délabré : il avait subi deux guerres mondiales, l’arbitraire de la politique culturelle communiste, et comme, après 1989, la situation financière instable des établissements publics.
Au cours de son histoire, le Mücsarnok a toujours été tributaire du pouvoir politique ; aussi a-t-il tour à tour accueilli d’excellentes et d’exécrables expositions. Toutes les grandes expositions nationales, mais aussi soviétiques, y ont été présentées durant cinquante ans, et depuis 1989, sous la direction de Katalin Keserü, toute une série de manifestations consacrées à l’art hongrois alternatif et à l’Avant-garde s’y sont succédées.
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Un palais neuf, mais des caisses vides
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Un palais neuf, mais des caisses vides