Neuf mois après son ouverture, le Royal Armouries Museum de Leeds doit déjà faire face à des difficultés financières. Le déménagement de ce musée, naguère installé à la Tour de Londres, a entraîné une chute spectaculaire de sa fréquentation qui refroidit singulièrement les investisseurs privés associés au projet.
LONDRES (de notre correspondant). Les projections concernant le Royal Armouries Museum de Leeds tablaient sur 750 000 visiteurs les premières années, pour atteindre 1 million en l’an 2000, alors que sa fréquentation annuelle était de 2 millions de visiteurs lorsqu’il était installé à la Tour de Londres. Mais neuf mois après son ouverture à Leeds (lire le JdA n° 23, mars 1996), il semblerait que la fréquentation du musée soit moitié moindre… Cette déconvenue risque d’avoir de sérieuses répercussions pour l’organisme privé qui le gère – Royal Armouries (International) PLC –, dont les finances dépendent entièrement de la perception des droits d’entrée (6,95 livres, soit 56 francs), des revenus des boutiques et des cafétérias. Si une entreprise commerciale assume les risques financiers de la gestion économique du musée, les collections d’armes et d’armures sont en revanche toujours la propriété des Royal Armouries, qui en assurent également la conservation. Pour remédier à ses difficultés financières, le musée de Leeds a décidé de transférer une partie de son budget acquisitions – qui s’élevait à l’origine à 350 000 livres (2,8 millions de francs) pour 1995-1996 et 1996-1997 – au service marketing. Ainsi, 100 000 livres (800 000 francs) supplémentaires seront consacrées chaque année à la promotion du musée.
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Royal Armouries : le flop
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : Royal Armouries : le flop