Ouverture des nouvelles salles du Musée d’art et d’histoire du Cinquantenaire

BRUXELLES - C’est un véritable défi que le Musée du Cinquantenaire a lancé à son ministre de tutelle, Monsieur Jean-Maurice Dehousse (ministre fédéral des Institutions scientifiques et culturelles), en ouvrant, sans budget supplémentaire, 30 nouvelles salles (6 000 m2) au début de l’année et en prévoyant 16 autres pour le mois d’octobre prochain.

Articulée selon une gradation à trois niveaux (des collections inédites, des salles réaménagées et d’autres simplement rafraîchies), ces nouveaux espaces permettent surtout de découvrir 12 000 objets évoquant les civilisations du continent américain (présentés par rotation de 500) sortis des réserves.

Si le musée travaillait depuis quinze ans déjà à ce projet, en réussissant des tours de passe-passe avec son propre budget (aidé de subventions de la Loterie nationale) et s’il a inauguré les salles avec beaucoup de succès par un week-end "portes ouvertes", les difficultés se sont très vite fait sentir. Faute de gardiens, les salles ne peuvent pas être maintenues ouvertes en permanence. Fermées à l’heure du déjeuner et pendant les week-ends, elles ne sont visibles que par alternance.

Pour y remédier il a fallu lancer dans la presse un appel au bénévolat. Le musée demande également l’étude d’un aménagement de la "loi programme" prévoyant l’embauche – à bas salaire – de chômeurs de longue durée. Déjà une centaine de candidatures de bénévoles sont enregistrées, "mais ce système n’est pas satisfaisant et ne pourra de toute façon pas être opérationnel avant plusieurs mois", conclut amèrement Claudine Deltour, responsable du service éducatif. Pour l’instant, les salles ne sont visibles qu’en faisant valoir ses motivations au bureau d’accueil…