LONDRES (ROYAUME-UNI) [24.02.15] – 200 membres du personnel de la National Gallery se mobilisent de nouveau pour protester contre la privatisation des services d’accueil du public et de surveillance des salles, tandis que le récent licenciement d’un représentant du syndicat PCS envenime davantage les relations entre le musée et ses salariés.
Une seconde grève du personnel de la National Gallery de Londres a démarré fin février 2015, rapporte la BBC. Cette nouvelle mobilisation de cinq jours fait suite à une première grève, du 3 au 7 février 2015, en protestation contre la privatisation des fonctions d’accueil du public et de surveillance des salles annoncée lundi 19 janvier 2015 par la direction du musée. Environ 200 membres du personnel sont mobilisés. Une pétition réunissant 40 000 signatures a également été adressée au Department for Culture, Media and Sports. Les tensions sont montées d’un cran supplémentaire depuis le licenciement, le soir du début de la grève, de Candy Udwin, représentant du syndicat Public and Commercial Services (PCS). Son secrétaire général Mark Serwotka déplore qu’« avec cette privatisation, la National Gallery met en péril sa renommée internationale bien méritée ». « La décision de renvoyer l’un de nos doyens est acte de mauvaise foi disproportionné et incompréhensible », poursuit-il.
Selon un porte-parole de la National Gallery, tous les événements à caractère éducatif ont été annulés ou reportés à cause de la mobilisation. « L’impact négatif que peut avoir cette grève sur nos événements éducatifs est significatif et fortement préjudiciable », regrette-t-il. Il ajoute qu’une privatisation n’entraînerait pas de suppressions de postes et souligne qu’à partir du mois d’avril 2015, le musée « augmentera les salaires de son personnel, ce qui alignera ceux-ci sur le salaire minimum ». Cet ajustement des rémunérations, que la National Gallery était le seul parmi les musées nationaux londoniens à ne pas encore avoir appliqué, était une revendication de longue date des syndicats.
La privatisation implique une externalisation des services auprès du public pour l’aile Sainsbury, construite en 1991 et qui présente notamment les peintures de la Renaissance. Elle concernerait 400 à 600 postes, ce qui représente les deux tiers de ses effectifs. L’entreprise privée de sécurité CIS Security a été choisie pour assurer ces missions.
De nouvelles discussions entre le syndicat et la National Gallery sont programmées cette semaine à ACAS (Advisory, Conciliation and Arbitration Service), un organisme chargé de résoudre les conflits au sein des entreprises.
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Nouvelle grève du personnel à la National Gallery
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Abonnez-vous dès 1 €National Gallery depuis Trafalgar Square - © Photo James F - 2004 - Licence CC BY-SA 3.0