Après sa fermeture l’an dernier, puis sa réouverture temporaire en décembre pour la rétrospective “Mona Hatoum”?, le New Museum inaugure aujourd’hui son espace de Soho, rénové et agrandi, avec une exposition des derniers travaux de Doris Salcedo.
NEW YORK (de notre correspondant). Lors de son ouverture, en 1977, le New Museum était le premier musée aux États-Unis à n’exposer que des artistes vivants. Aujourd’hui, il est resté l’un des lieux d’exposition new-yorkais les plus au fait de la création contemporaine. Les travaux, estimés à 3 millions de dollars (18 millions de francs), lui ont permis de gagner un second niveau. L’exposition “Mona Hatoum”, qui occupait les deux étages du bâtiment, a mis en évidence les qualités et les défauts du nouvel espace. Grâce à une grande galerie lumineuse, haute de plafond et éclairée par un mur vitré, il est une réussite. Cependant, le rez-de-chaussée reste un long couloir étroit. Dans un avenir proche, il est prévu d’agrandir les baies vitrées de l’entrée principale, ce qui lui donnera davantage de vie. Dan Cameron, nommé conservateur il y a deux ans, a conçu un programme s’articulant principalement autour de présentations monographiques, rythmées par quelques expositions de groupe. Ainsi “Keeping Up With the Joneses”, consacrée aux jeunes talents new-yorkais, se tient-elle en même temps que l’exposition de la Colombienne Doris Salcedo, qui bénéficie ici de sa première monographie dans un musée américain. Ses sculptures et installations ont cependant déjà été montrées dans de nombreuses expositions internationales. L’une de ces pièces se présente par exemple sous la forme d’une installation de chaussures rangées dans de petites niches percées dans un mur, rappelant l’alignement d’un cimetière, et fermées avec des couvertures en peau d’animal grossièrement cousues. Son œuvre, qui fait référence aux innombrables victimes de la drogue et du régime au pouvoir dans son pays, aux morts et aux portés disparus, est politique sans être agressive. Au New Museum, Doris Salcedo expose jusqu’au 31 mai de nouvelles pièces réalisées à partir de débris de meubles rustiques et de fragments architecturaux.
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New Museum bis
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°60 du 9 mai 1998, avec le titre suivant : New Museum bis