Faute des crédits nécessaires, les horaires d’ouverture des musées italiens, un temps élargi par la loi Ronchey, sont ressérés par décret. Sauf exception, les musées nationaux seront de nouveau fermés l’après-midi.
ROME - En 1993, la loi Ronchey avait imposé aux musées nationaux italiens un horaire continu de 9h à 19h. Cette mesure avait été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, mais son application était subordonnée à l’obtention de crédits additionnels pour permettre aux musées de financer les coûts supplémentaires de gardiennage. Un décret du ministère des Biens culturels en date du 14 mars prend acte de l’impossibilité de faire respecter la loi votée il y a trois ans, en raison des problèmes financiers qui minent ce secteur. Le décret prévoit "des horaires minimum" d’ouverture, musée par musée, en tenant compte des possibilités de chaque institution, à moins que des "ressources humaines et instrumentales rendent possible un horaire prolongé".
Toute une série de musées seront donc de nouveau fermés l’après-midi : le Musée égyptien de Turin ; le Musée archéologique national et le Musée de Capodimonte à Naples ; le palais Barberini à Rome ; le Musée archéologique de Venise… Toutefois, dix-neuf musées font exception et devront obligatoirement être ouverts jusqu’à 19h : l’Académie de Venise ; le Musée des Offices et le palais Pitti à Florence ; le Musée de la Villa Giulia et la Galerie nationale d’art moderne à Rome…
Par ailleurs, un décret-loi à l’initiative de l’ancien ministre des Biens Culturels Paolucci transforme en billet la taxe directement perçue par l’État italien à l’entrée des musées et "institutions d’antiquités et d’art" lui appartenant. Ceux-ci pourront désormais être distribués et vendus par les agences de voyages, les banques et des institutions conventionnées. En outre, une gestion informatisée et la vente de cartes magnétiques éviteront aux visiteurs les longues files d’attente à l’entrée des musées. Le décret d’application devrait être signé d’ici six mois par le nouveau ministre des Biens Culturels, Walter Veltroni.
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Nécessité fait loi en Italie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Nécessité fait loi en Italie