ATHÈNES / GRÈCE
La construction annoncée de trois nouveaux musées exclusivement consacrés à l’art moderne et contemporain devrait enfin offrir à la Grèce la place qui lui revient. Les fonds de l’État ne pouvant y suffire, certains projets bénéficieront du soutien d’investisseurs privés, comme la Fondation Goulandris.
ATHÈNES - Capitale européenne de la Culture 1997, la ville de Thessalonique a dominé la vie culturelle grecque tout au long de l’année dernière. Cet événement a centralisé les énergies, à tel point que de nombreux projets importants prévus ailleurs ont été abandonnés ou différés. Le très attendu Musée d’art moderne commandé à I.M. Pei par la Fondation Goulandris, à Athènes, est l’un de ces projets négligés. Le premier musée d’art moderne de la capitale grecque devait être entièrement construit et financé par la fondation, sur une parcelle de terrain offerte par l’État. Après des négociations longues et souvent orageuses, le projet s’est retrouvé dans une impasse à l’automne dernier, lorsqu’on a découvert sur le site des ruines antiques qui pourraient bien être celles du Lycée d’Aristote.
Cependant, la situation devrait se débloquer prochainement, si l’on en croit la presse nationale. Celle-ci a récemment annoncé que trois projets importants étaient maintenus dans la capitale : l’ouverture du nouveau Musée national d’art contemporain, l’agrandissement de la Galerie nationale existante, et la signature d’un nouvel accord avec la Fondation Goulandris autorisant la construction de son Musée d’art moderne conformément aux plans de Pei, mais sur un site voisin. Quant au nouveau Musée national d’art contemporain, il devrait emménager dans l’aile principale de l’imposante construction moderniste qui abritait autrefois la brasserie Fix, sur l’avenue Syngrou. Le bâtiment, en piteux état, nécessitera d’importantes rénovations.
Du jour au lendemain, Athènes pourrait donc s’enrichir de trois nouvelles institutions – quatre si l’on prend en compte l’extension de la Galerie nationale – consacrées à l’art moderne et contemporain. Mais les expériences passées interdisent un excès d’optimisme, et il serait sage de ne compter pour l’instant que sur les deux établissements financés par des fonds privés.
Athènes accueillera en 2004 les Jeux olympiques, et le ministre de la Culture Evangelos Venizelos est non seulement responsable de leur organisation mais aussi du très ambitieux programme culturel prévu pour accompagner l’événement. De nombreuses réputations sont en jeu et, après l’échec cuisant qu’a connu Thessalonique, M. Venizelos aura intérêt à respecter l’agenda.
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Moderne Athènes : trois projets de nouveaux musées
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°64 du 8 juillet 1998, avec le titre suivant : Moderne Athènes