Alain Juppé a décidé une campagne de contrôle des dépôts dans les administrations des mobiliers, œuvres et objets d’art appartenant à l’État. Une commission va vérifier la régularité des dépôts et leur affecter une valeur financière, qui sera \"facturée\" au dépositaire en cas de disparition. Le tout doit être achevé le 31 décembre 1999.
PARIS. De façon récurrente, on s’interroge sur le devenir des mobiliers et objets d’art qui ornent les bureaux des parlementaires, ministres et hauts fonctionnaires de l’État, en France et à l’étranger. Parfois même circulent des historiettes de "ventes" organisées dans les palais de la République à l’occasion de mutations ou de départs en retraite…
Plus concrètement, il est difficile de suivre les dizaines de milliers d’œuvres et d’objets inscrits – hors les collections des musées – sur les inventaires du Mobilier national et du Fonds national d’art contemporain.
Une circulaire du Premier ministre du 24 juin rappelle les règles en la matière (en particulier, de façon très hiérarchique, les heureux bénéficiaires des dépôts), et un décret du 20 août lance cette vaste campagne. Sous la houlette d’une "commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art", présidée par un magistrat de la Cour des comptes, l’administration du Mobilier national, depuis le 1er septembre, centralise les contrôles avec l’aide de correspondants dans chaque ministère. On vérifiera la régularité des dépôts et l’existence des pièces ; on leur affectera même une valeur financière qui sera "facturée" au dépositaire en cas de disparition.
Vaste chantier, qui apportera peut-être quelques missions aux experts, quelques sueurs froides aux négligents ou aux indélicats, et créera, espérons-le, quelques emplois. En tout cas, le 1er janvier de l’an 2000, la France devra être dotée de listes à jour.
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Mobilier national : l’heure de l’inventaire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : Mobilier national : l’heure de l’inventaire