MARSEILLE
MARSEILLE (PACA) [18.09.17] - Les défenseurs d'une carrière antique du Ve siècle avant J.-C., découverte en plein centre de Marseille et menacée par un promoteur, ont essuyé un revers auprès du tribunal administratif, qui a refusé de suspendre en urgence le projet immobilier, a-t-on appris samedi auprès de leur avocat.
Le site de la Corderie est depuis l'été au centre d'une mobilisation de riverains et d'association, soutenus par des politiques, dont le député France Insoumise de Marseille Jean-Luc Mélenchon. Ils considèrent que cette carrière est un témoignage unique de la fondation de la cité phocéenne, la plus ancienne ville de France, et que le groupe Vinci doit renoncer à son projet immobilier, qui a reçu l'aval du maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin.
L'Etat a ordonné au promoteur de sauvegarder une partie de la carrière seulement, 635 m², au vu de l'intérêt du site. Devant le tribunal administratif, une association de riverains, le CIQ Saint-Victor Corderie, avait demandé une interdiction en urgence (référé) de la poursuite des travaux.
Le juge a considéré qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer car l'association n'apportait pas la preuve de "la réalité ni même l'imminence d'un démarrage significatif des travaux en cause", dans cette décision que l'AFP a pu consulter.
Il y a pourtant urgence car "les vestiges peuvent, juridiquement, être détruits dès aujourd'hui", a regretté auprès de l'AFP l'avocat de l'association, Me Charles Gimenez-Bros, annonçant que celle-ci allait poursuivre ses actions en justice.
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Marseille : revers juridique pour les défenseurs d'une carrière antique du centre-ville
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Abonnez-vous dès 1 €Une photo prise à Marseille, montrant une partie d'une ancienne carrière grecque devant être classée monument historique après la mobilisation des résidents locaux contre un projet immobilier du groupe français de construction Vinci sur le site archéologique © Photo Boris Horvat / AFP - 6 septembre 2017.