PARIS
Après sa réorganisation, l’Agence France-Muséums va enfin développer sa présence dans l’Émirat.
PARIS / ABOU DHABI - L’Agence France-Muséums (AFM) passe à un autre rythme. La page de la reconfiguration de sa direction annoncée début juillet tournée, la rentrée pour son nouveau directeur général, Manuel Rabaté, se place sous le signe du changement du mode de fonctionnement de l’agence qu’il doit concrétiser dans les semaines à venir. Conformément à la réorientation de la politique de l’AFM, souhaitée par les Émiratis et par Aurélie Filippetti, mais aussi par Jean-Luc Martinez dès sa prise de fonction à la tête du Louvre, il doit installer, avant la fin de l’année, une équipe pluridisciplinaire à Abou Dhabi. « Nous avançons très vite avec l’ensemble des parties prenantes, à Abou Dhabi comme à Paris pour finaliser le schéma organisationnel que nous présenterons rapidement », déclare Manuel Rabaté. D’ici décembre, « Jean-Valère Arifont (Directeur de la maîtrise d’ouvrage) et Laurent Gillard (Directeur chargé de la formation, représentant permanent de l’agence à Abou Dhabi), actuellement présents sur place, seront rejoints par les représentants de tous les métiers des musées. Jean-François Charnier, chargé par le Conseil scientifique d’assurer l’intérim de la direction scientifique fait évidemment partie de la première vague d’installation de cette année », précise-t-il.
Vers un nouveau mode de gouvernance
C’est donc Jean-François Charnier, jusqu’à présent conservateur de l’archéologie au sein de l’agence, qui succède pour l’instant à Laurence des Cars, prochaine nouvelle directrice de L’Orangerie. Quant au reste de l’équipe, et là encore conformément aux demandes d’Abou Dhabi agacé par le centralisme français, elle « sera mixte avec des personnels provenant des institutions émiraties comme de l’agence. » Pour l’instant aucune précision cependant n’est donnée sur l’ouverture à d’autres nationalités de l’équipe, notamment celles concernant les futurs conservateurs du Louvre Abou Dhabi. Quoi qu’il en soit, l’intensification des échanges et des déplacements entre Paris et Abou Dhabi, déjà manifeste depuis quelques mois, ne concernera pas que les équipes de France-Muséums. Elle verra tout autant les établissements publics du conseil scientifique s’impliquer davantage. « Le conseil scientifique a évolué vers un conseil de prêteurs », souligne Manuel Rabaté. « Sous la présidence de Jean-Luc Martinez, il rassemble désormais les chefs d’établissement qui constituent les principaux futurs prêteurs du Louvre Abou Dhabi. » À savoir ceux du Musée Rodin, d’Orsay, de L’Orangerie, du Musée du quai Branly, du Louvre, de la Bibliothèque nationale de France, du Centre Pompidou et du Musée de Cluny. « Les établissements publics ont toujours été impliqués dans la gouvernance de l’AFM et la vie du projet », rappelle Manuel Rabaté. « Leurs présidents devraient marquer dans les mois à venir cet attachement au Louvre Abou Dhabi en venant à Abou Dhabi. » C’est aussi une manière d’intensifier et d’installer des contacts directs, et de montrer leur implication dans la construction du Louvre Abou Dhabi, dont les commanditaires et le président-directeur général du Louvre, Jean-Luc Martinez, sont résolument décidés à ce qu’il ne soit pas une copie d’un musée européen. À ce titre, le futur organigramme du musée sera riche d’enseignements.
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Louvre Abu Dhabi : France Museum occupe le terrain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°396 du 6 septembre 2013, avec le titre suivant : Louvre Abou Dhabi : France Museum occupe le terrain