HAROUÉ
Le Centre des monuments nationaux gérera l’ouverture à la visite du site. Le château du XVIIIe siècle reste néanmoins la propriété privée de la famille de Beauvau-Craon.
Haroué (Meurthe-et-Moselle). Le 23 mars dernier, un accord inédit a été signé entre le Centre des monuments nationaux (CMN), opérateur national responsable d’une centaine de monuments en France et la famille de Beauvau-Craon, propriétaire de ce château du XVIIIe siècle, construit par Germain Boffrand à 30 kilomètres de Nancy.
Ce « Chambord lorrain » de 82 pièces, au sein d’un domaine de 16 hectares, constituait, malgré son ouverture à la visite, une charge financière lourde pour ses propriétaires. Ces dernières années, la princesse Minnie de Beauvau-Craon avait déjà dû se résoudre, à deux reprises, à vendre aux enchères une partie de ses collections.
Tout en conservant la propriété, l’héritière délègue donc la gestion de ce patrimoine au CMN qui assurera, à partir de juin, l’ouverture au public d’une partie du site, sa mise en valeur et sa promotion, au même titre que les autres monuments de son réseau – avec la contrainte inédite d’y concilier le statut de demeure privée, qui restera en partie habitée par la famille. L’enjeu est de développer la fréquentation et les recettes afin d’entretenir le bâtiment.
Si les termes précis de l’accord demeurent confidentiels, ce partenariat entre propriétaire privé et acteur public est une première. Face aux difficultés que représentent l’entretien de tels monuments, cette entente entre la famille et le CMN avec l’accord du ministère de la Culture se veut un signal innovant. Celui d’« une expérimentation qui ouvre de nouvelles perspectives à la sauvegarde du patrimoine en France », selon le président du CMN, Philippe Bélaval.
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L’État au secours du château d’Haroué dit le « Chambord lorrain »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°564 du 2 avril 2021, avec le titre suivant : L’État au secours du château d’Haroué dit le « Chambord lorrain »