PARIS [24.03.09] – Selon l’historienne d’art Lydie Perreau, Richard Wallace aurait hérité en 1870 de la célèbre collection qui porte son nom, de façon frauduleuse.
La Wallace Collection est un musée de renommée internationale qui conserve depuis 1900 les oeuvres revenues par héritage à Richard Wallace, en tant que fils illégitime du quatrième marquis de Hertford. Mais selon l’historienne d’art française Lydie Perreau, Wallace aurait très probablement falsifié le testament du marquis et ne serait en réalité pas son fils.
Lydie Perreau a mené une recherche sur cette succession après avoir fouillé des archives sur son arrière-arrière-grand-mère, filleule du marquis de Hertford et sa fille illégitime selon certains. Dans son roman historique « La Fortune de Wallace », le résultat d’une enquête qui a duré 3 ans, Richard Wallace n’est pas présenté comme le fils naturel du marquis parce que ce dernier était probablement stérile, comme une lettre écrite de sa main le suggère.
Wallace aurait ainsi été un employé de la famille Hertford : d’abord en tant qu’infirmier de la mère du marquis et ensuite en tant que secrétaire particulier du marquis. Lydie Perreau estime que Wallace a dû éprouver de la rancoeur lorsqu’il a découvert que, malgré son dévouement envers la mère du marquis de Hertford, elle ne lui avait rien laissé après sa mort.
Le seul testament trouvé lors de la mort du marquis présentait six codicilles ajoutés en 1850, dont un concernant Richard Wallace mais qui n’est, ni rédigé par un notaire ni signé par des témoins. L’historienne d’art est persuadée que ce testament n’a pas été le dernier.
Perreau a en effet trouvé un compte-rendu de 30 pages écrit par un employé municipal qui avait visité le château de Bagatelle quelques heures avant la mort du marquis dans cette demeure. Il affirmerait dans ce document que Wallace était au courant de cet autre testament et savait non seulement où il se trouvait mais avait aussi les clefs du tiroir.
La France aurait perdu un important musée du fait ces démarches frauduleuses de Wallace. En effet, selon l’historienne d’art, à la fin de sa vie, le marquis de Hertford se dédiait à la construction d’un musée qui devait abriter une partie de sa collection à Paris. « Il avait demandé à son architecte de construire un deuxième musée pour abriter sa collection parisienne. Je suis sûre qu’il a écrit un autre testament dans lequel il laisse la moitié de sa collection en France et l’autre moitié au Royaume-Uni », a-t-elle expliqué au Guardian.
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Les origines de la collection Wallace sont remises en question
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