Les limiers turcs ont accompli un coup d’éclat dans leur lutte contre \"l’archéotrafic\" des collectionneurs et des musées américains.
ISTANBUL - New York a fini par laisser revenir dans sa patrie le sarcophage à guirlandes du IIe siècle. L’objet restera exposé au Musée archéologique d’Istanbul pour six mois, avant d’être attribué définitivement au musée d’Antalya où se trouve déjà une pièce fort semblable, caractérisée elle aussi par des putti en relief surgissant de guirlandes. En 1987, son propriétaire, Damon Mezzacappa, banquier et collectionneur, avait offert ce sarcophage au musée de Brooklyn, pour bénéficier d’un crédit d’impôts. Mais le musée avait été contraint de refuser le don lorsqu’en soulevant le couvercle, il y avait découvert des journaux turcs ne datant pas précisément du IIe siècle de notre ère ! Toutefois, la découverte de ces imprimés n’avait pas été considérée comme preuve suffisante pour restituer le sarcophage à la Turquie.
L’obstacle a été contourné grâce à l’échappatoire offerte par la loi américaine qui prévoit que les donateurs de biens artistiques à des fondations à but non lucratif peuvent déduire de leurs impôts la valeur du don – fixée par les Turcs à six milliards de lires environ –, soit 1 800 000 francs. Mezzacapa a donc offert le sarcophage à l’Association Turquie-Amérique, active à New York depuis 1949, cette dernière se chargeant de le réexpédier en Turquie à titre de "prêt permanent".
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le sarcophage lydien revient à Antalya
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°6 du 1 septembre 1994, avec le titre suivant : Le sarcophage lydien revient à Antalya