RIO DE JANEIRO / BRESIL
Le pourcentage d’objets sauvés ou restaurables des collections d’histoire naturelle a été revu à la hausse : 54 %
Début septembre 2018, le monde découvrait avec stupeur l’incendie dont le Musée national de Rio avait été victime. Un an après ce sinistre qui a réduit en cendres plusieurs millions d’artefacts, le musée logé dans le Palais de Saint-Christophe a annoncé envisager une réouverture partielle en 2022, et indiqué que ses pertes n’étaient pas aussi importantes qu’il ne le pensait.
Ces annonces ont été faites lors d’une conférence de presse tenue à l’Académie brésilienne des sciences en présence de Denise Pires, la rectrice de l’Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) dont dépend le musée national de la ville. « Dans 3 ans, nous souhaitons inaugurer une section du palais remis à neuf avec plusieurs expositions commémorant le bicentenaire de l’indépendance de notre pays [proclamée le 7 septembre 1822, ndlr] », a-t-elle déclaré, selon le journal La Vaguardia. La restauration de la façade historique du musée et de son toit a déjà débuté.
À ce jour, 11 millions de réaux (2,5 millions d’euros) ont été débloqués pour enlever les gravats de l’ancienne résidence impériale et renforcer sa structure. Denise Pires a précisé que le musée disposait actuellement de 68 millions de réaux (environ 15 millions d’euros) pour financer sa reconstruction. La plupart de ces fonds sont publics, mais l’établissement a également reçu l’aide de l’UNESCO et d’autres pays. Au terme d’une tournée européenne menée l’an dernier, le directeur du musée Alexander Kellner avait notamment obtenu 185 000 € du gouvernement allemand, et 35 000 € du British Council.
Durant la conférence de presse, des experts ont livré une nouvelle évaluation des dégâts liés à l’incendie survenu à cause d’un dysfonctionnement du système de climatisation. D’abord estimé à 90 %, le pourcentage de pièces irrécupérables appartenant aux collections d’histoire naturelle et anthropologique de l’institution est maintenant évalué à 46 %. Le reste des 20 millions d’artefacts que possédait le plus ancien musée du Brésil était stocké en dehors de ses murs lors de la catastrophe (19 %), ou ont été découverts dans un état restaurable parmi les décombres (35 %).
En avril 2019, les paléontologues et archéologues dépêchés pour fouiller dans les décombres du musée avaient retrouvé 2 000 pièces, dont des fragments de Luzia, un fossile humain de 12 000 ans. La récupération d’autres objets parmi lesquels un masque de samouraï du XIXe ainsi que des céramiques précolombiennes a été annoncé la semaine dernière.
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Le Musée national de Rio espère rouvrir partiellement en 2022
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