Le Musée des beaux-arts de Quimper ferme jusqu’en 2026

Quimper (Finistère). Mal isolé et de plus en plus vétuste, le Musée des beaux-arts de Quimper entame sa remise à neuf. Fermée au public depuis le 1er octobre, l’institution bretonne s’est engagée dans des travaux de rénovation énergétique qui devraient s’achever au premier trimestre de l’année 2026.

« Le musée n’a pas été rénové depuis 1993, précise Guillaume Ambroise, directeur et conservateur en chef du musée. Depuis, des phases d’entretien et de maintenance ont été entreprises mais aucune solution n’a été apportée vis-à-vis des problèmes d’isolation et de porosité du bâtiment aux intempéries naturelles, devenus de plus en plus fâcheux. » Fondé en 1864, le musée est toujours implanté dans son lieu d’origine (voir ill.), un édifice de style néo-classique particulièrement énergivore. Isolation de la toiture, changement complet des machineries, remplacement de la climatisation… de nombreuses opérations sont prévues pour que le bâtiment puisse gagner en inertie. La rénovation répond aux sollicitations de la municipalité, qui prévoit de réduire la consommation énergétique de ses bâtiments. Le chantier, dont le montant est estimé à 2,5 millions d’euros, est donc principalement financé par la Ville (à hauteur d’environ 70 %). Le musée bénéficie également de l’aide de l’État et de la Région.

Avant le lancement des travaux de rénovation (planifiés en mars 2025), un premier chantier attend le Musée des beaux-arts de Quimper : la configuration de ses espaces du rez-de-chaussée en réserves temporaires. « La majorité des collections vont rester in situ durant les travaux, explique Guillaume Ambroise. Plus de 650 œuvres seront déplacées dans les salles du bas, dédiées aux collections permanentes et expositions temporaires. » Un certain nombre d’entre elles seront également prêtées, notamment aux musées d’Orléans, Pont-Aven, Besançon et Pau.

Le musée compte aussi tirer parti de cette fermeture en procédant au récolement et au dépoussiérage d’un maximum d’œuvres.« Nous allons surtout en profiter pour repenser, rafraîchir le parcours de visite qui est linéaire et parfois un peu poussif, estime Guillaume Ambroise. La division par grandes écoles a vieilli, et une refonte permettrait de mettre en lumière d’autres champs artistiques, à commencer par celui des arts du feu. » Le renouvellement, à terme, préparerait aussi un éventuel agrandissement du musée. Un avenir encore à l’état d’hypothèse mais que Guillaume Ambroise garde à l’esprit : « Même si ce n’est pas d’actualité, cette option reste une réalité puisque le bâtiment contigu à l’espace actuel du musée vient d’être racheté par la Ville. »