BESANÇON
Le musée, située dans la citadelle Vauban, abrite la plus grande collection d’art de déportés de France.
Fermé depuis janvier 2020, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (Doubs) vient de terminer le déménagement de ses collections et peut commencer la rénovation de son bâti. Ouvert en 1971, le musée occupe la partie sud de la citadelle Vauban, lieu historique de la ville et hautement symbolique puisque 100 résistants y furent fusillés durant l’Occupation. Devenu Musée de France en 2002, il était visité par plus de 500 000 personnes chaque année avant sa fermeture.
Les 16 mois de travaux, qui coûteront 5,2 millions d’euros, permettront de repenser le musée afin de le rendre plus accessible et lumineux. Un vaste espace d’accueil des visiteurs sera construit sur l’esplanade Denise Lorach. Ce nouveau bâtiment permettra d’accueillir les groupes, une librairie et des vestiaires. Un ascenseur sera installé et les normes d’accessibilité revues (taille des textes augmentée, passages de portes agrandis). Le parcours de l’exposition permanente sera réorganisé dans une nouvelle muséographie de dix salles. Un nouvel espace de six salles sera consacré aux expositions temporaires ; il en est prévu une par an.
L’ajout le plus important concerne un espace de 70 m² spécifiquement conçu pour abriter la partie la plus précieuse du musée, sa collection d’art concentrationnaire - parmi les plus riches d’Europe et la plus importante de France. Une sélection d’œuvres réalisées clandestinement dans les prisons ou les camps nazis, comme les dessins du résistant Léon Delarbre (1889-1974) sur les camps d’Auschwitz ou de Buchenwald où il avait été déporté, y seront présentées en rotation (afin de préserver leur condition de conservation).
Les travaux concernent également la restauration de la statue du Témoin en mémoire de la déportation et du monument des fusillés en hommage à la Résistance, qui font tous deux face au musée. Réouverture prévue le 8 septembre 2023.
