Le Conseil de Paris favorable à l’extension souterraine de la Tour Eiffel

La Tour Eiffel, symbole de la Ville Lumière depuis 1889, a accueilli 7 millions de visiteurs en 2011. Jean-Bernard Bros, président de la société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) et adjoint au maire de Paris chargé du tourisme, expliquait au Figaro : « Aujourd’hui, nos espaces d’accueil ne sont pas dignes d’un grand site touristique ». En effet, certains jours de forte affluence, aux quatre piliers de la Grande Dame, des files d’attentes interminables s’allongent de façon anarchique sur le parvis. « Il est impératif d’améliorer les conditions de visite » constate Jean-Bernard Bros.

Depuis longtemps des projets d’agrandissement de l’esplanade de la Tour Eiffel ont vu le jour ; « aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire qu’il n’y a pas d’autres solutions que de creuser » conclue le président de SETE. L’objectif des aménagements est de réorganiser l’accueil du public « autour d’un parcours intelligent ». Le projet vise à creuser un ou deux niveaux (soit un ou deux hectares) sous le parvis de la Tour Eiffel. Y seraient créés les lieux d’accueil des visiteurs (caisse centrale, vestiaires, boutiques-souvenirs) mais aussi un musée dédié à l’œuvre de Gustave Eiffel (dont le travail d’ingénieur s’étend du pont Trang Tien au Viêt Nam jusqu’à la Statue de la Liberté de New York) et une salle de projection.

Le projet pourrait également supprimer les kiosques à journaux et le bâtiment de TDF (entreprise de l’audio-visuel) situé au pied du pilier sud de la Tour Eiffel. Car il vise également à améliorer l’esthétique générale de la Tour Eiffel, dont l’axe qui va du Trocadéro à l’école militaire est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.

Si le Conseil de Paris a approuvé le lancement des appels d’offres pour le projet d’aménagement souterrain, la réalisation pourrait attendre encore quelques temps. Jean-Bernard Bros explique au Figaro, « on va d’abord réaliser des études complémentaires pour savoir s’il n’y a pas de risques d’affaissement de la Tour Eiffel. Ensuite, on se prononcera sur un scénario d’aménagement, qui devra bien sûr être viable économiquement ».