Le bâtiment de la Fondation Vasarely classé monument historique

Durant sa séance du 14 janvier 2013, la Commission nationale des monuments historiques a voté à l’unanimité le classement du bâtiment de la Fondation Vasarely.

La survie de la Fondation érigée en 1976 par l’artiste franco-hongrois Victor Vasarely (1906-1997) pour diffuser ses créations artistiques et promouvoir la création contemporaine a régulièrement été compromise. Placée dans une impasse financière, sa dissolution avait été proposée en 2007 par son Président Renaud Belnet.

Au cours de ces trente dernières années, l’histoire de la Fondation a été des plus chaotiques. Charles Debbasch, son Président de 1981 à 1993, avait été condamné en 2003 pour avoir détourné plus de 450 000 euros et plusieurs toiles et effectué un « pillage systématique » de l’œuvre du peintre. En 2007, Michèle Taburno-Vasarely, belle-fille de Vasarely, avait été accusée d’avoir dérobé 31 œuvres de l’artiste. Des conflits de droits successoraux entre les descendants de l’artiste avaient achevé de disperser les œuvres.

Regroupant à l’origine 1 300 œuvres signées Vasarely, la Fondation n’en abritait plus que 42 en 2008 ce qui a entraîné une chute de fréquentation qui a mené l’institution au bord de la ruine.

2009 avait amené l’embellie. Pierre Vasarely, petit-fils du peintre, avait été désigné seul titulaire du droit moral de l’ensemble de l’œuvre de son grand-père tandis que le conseil d’administration avait été déclaré nul. La Fondation avait pu alors renflouer ses caisses.

Le bâtiment nouvellement classé va accueillir deux expositions temporaires dans le cadre de Marseille-Provence 2013.

Ses plans vont en outre être rafraîchis. Des rénovations destinées à mettre le bâtiment aux normes vont être effectuées. Une première phase de travaux à hauteur de 5 millions d’euros s’apprête à être lancée.