Dans Le Croire et le voir, l’historien Roland Recht analysait le passage à l’hypervisibilité au temps des cathédrales et le rôle persuasif des images.
Laurent Grasso, hôte du Kunsthaus Baselland, prolonge d’une certaine manière cette réflexion en se plongeant dans l’histoire populaire des désastres et des miracles. Tremblement de terre de Bâle de 1356 (et l’incendie qui s’ensuivit) ou tsunami de Lucerne de 1601, qui vit les eaux du lac s’élever de quatre mètres, occupent les panneaux de bois peint que l’artiste a commandés à des restaurateurs du Louvre. Ces nouveaux tableaux d’inspiration suisse de Studies Into the Past, certainement sa série la plus saisissante, donnent le change à des films et des photographies déjà révélés dans ses dernières expositions du Jeu de paume et du Musée d’art contemporain de Montréal. À Bâle, il continue son voyage dans le temps en déployant son univers incrédule et paradoxalement superstitieux. Grasso croit en ses images, en ce monde qu’il façonne et déplie à chaque opus avec de plus en plus de perspicacité.
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Laurent Grasso le croire et le voir
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Abonnez-vous dès 1 €Kunsthaus Baselland, St. Jakob Strasse 170, Bâle, www.kunsthausbaselland.ch
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°658 du 1 juin 2013, avec le titre suivant : Laurent Grasso le croire et le voir