La commune de Saint-Vincent-sur-Jard, en Vendée, abrite une demeure hors du commun : la maison d’été de Georges Clemenceau, où l’homme d’État passa les dix dernières années de sa vie.
C’est notamment entre ses murs que l’académicien prit le temps de méditer, face à l’océan, et de rédiger ses mémoires. Cette retraite était aussi une demeure intime et conviviale où le Tigre recevait ses amis et ses proches. Dont un certain Claude Monet, avec qui il conçut les jardins impressionnistes de la propriété. À l’arrière de la maison se déploient ainsi deux parterres, un de roses et l’autre de fusains, tandis que le jardin sur dune se compose d’une belle terrasse fleurie avec vue sur l’Atlantique.
À l’occasion de l’Année Clemenceau, ces précieux jardins ont été restaurés ; tout comme une grande partie des collections que renferme la maison. De prime abord modeste, la demeure conserve en effet une riche collection de meubles, de souvenirs et d’œuvres. Dont un important ensemble d’arts asiatiques. Ce vaste chantier de collections a permis de déployer davantage d’œuvres et d’objets selon une présentation plus authentique et cohérente, respectant les aménagements voulus par le maître des lieux. Afin d’améliorer encore la qualité de la visite, le Centre des monuments nationaux a par ailleurs construit un nouvel espace d’accueil et développé, avec une start-up locale, un dispositif de réalité superposée. Cette application permet de visualiser sur un écran de smartphone ou de tablette une scène, filmée dans la pièce où l’on se trouve, évoquant la vie quotidienne du Tigre et l’esprit de ce lieu de villégiature.
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La tanière du Tigre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : La tanière du Tigre