En ce début octobre, le musée rouvre deux de ses salles napoléoniennes. Les deux tiers de la galerie nationale, fondée par l’empereur Napoléon en 1809, sont ainsi accessibles au public, après les importants travaux de réaménagement effectués en un an.
MILAN - Le musée a opté pour une réorganisation d’ensemble des vingt salles, ordonnées autour de la cour centrale. Au cours de l’année écoulée, celles-ci ont été repeintes et dotées d’un système de traitement de l’air, tandis que les vélums et l’éclairage étaient remplacés.
La première des quatre salles napoléoniennes remise en état, (la salle n° XV), rassemble des tableaux de la Renaissance lombarde, parmi lesquels la Crucifixion de Bramantino et le Polyptyque des Grâces de Vincento Foppa, tous deux récemment restaurés. Aujourd’hui, avec la réouverture de deux autres salles napoléoniennes, seule la quatrième, utilisée comme réserve, attend les fonds nécessaires à son réaménagement.
Luisa Arrigoni, directrice de la pinacothèque, explique : "Les deux tiers du musée sont en fonction, ce qui laisse de côté la quatrième salle napoléonienne, que nous réaménagerons en puisant dans le budget courant comme nous l’avons fait jusqu’ici, ainsi que la galerie Albini, qui reste fermée pour le moment."
Brera reprend vie lentement, sans fastes mais avec réalisme. Les visiteurs redécouvrent les chefs-d’œuvre de Titien, Tintoret, Véronèse, et les grands retables de Savoldo, Palma le Vieux et Paris Bordone, figures de proue des salles napoléoniennes. Et ils peuvent admirer des œuvres jusqu’à présent conservées en réserve, présentées ici pour la première fois.
Dans la salle des Romagnols figurent ainsi, aux côtés du célèbre retable d’Ercole de’ Roberti, des peintures que l’on ne voyait plus depuis des années, d’artistes tels que Marco Palmezzano, Nicolo Rondinelli et Francesco et Bernardino Zaganelli.
On retrouve aussi les tableaux lombards du XVIIe siècle, Le Mariage Mystique de Sainte Catherine de Procaccini, la Madone du Rosaire de Cerano, Saint Antoine et Saint Paul ermites de Morazzone.
La réouverture d’octobre marque le début d’une saison peut-être plus heureuse pour le palais Brera. Les conflits avec les gardiens, le départ de la superbe collection Jucker, les vols, les retards dans l’attribution des fonds Fio, par ailleurs insuffisants pour un projet autrement dispendieux, appartiennent désormais au passé, même s’il faut encore résoudre les problèmes qui concernent l’annexe du palais Citterio et son réaménagement, le jardin botanique et les occupants trop nombreux du palais Brera.
Au début de l’année prochaine, seront réaménagées les salles, restructurées par Gregotti, qui accueillaient en 1987 l’exposition des Impressionnistes et qui, depuis, servaient de réserves ; elles abriteront les fonds d’or et la peinture vénitienne du début du XVe siècle. Enfin, la salle Raphaël sera réouverte en 1995.
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La pinacothèque de Brera reprend vie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°7 du 1 octobre 1994, avec le titre suivant : La pinacothèque de Brera reprend vie