FRANCE
La Plateforme ouverte du patrimoine (POP) rassemble toutes les bases documentaires avec une interface modernisée.
Les bases de données numériques du ministère de la Culture font peau neuve. La rue de Valois a officiellement lancé, mercredi 10 juillet, la Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP) « afin de rendre accessible au plus grand nombre les données du patrimoine culturel français ». Simple d’utilisation, cette nouvelle interface remplace les anciens moteurs de recherche du ministère, datés de 1970 et souvent jugés désuets par leurs utilisateurs.
POP a été développée par une « start‘up d’Etat », un service de mise à disposition de développeurs informatiques indépendants, sous la houlette du ministère de la Culture. Le projet a coûté 500 000 euros, et permet de consulter quelque 3,3 millions de fiches individuelles renseignant sur le patrimoine géré par le ministère. L’utilisateur peut aussi zoomer sur des illustrations.
Les notices délivrent : une datation, un historique, un descriptif formel détaillé et, parfois, une géolocalisation interactive via Map Box. Ces informations sont issues de 7 bases historiques du ministère de la Culture : la base Joconde (collections des musées de France), la base Mémoire (photographies), la base Palissy (patrimoine mobilier), la base Mérimée (patrimoine architectural), la base Enluminures (illustrations des recueils médiévaux), la base MNR-Rose Valland (œuvres spoliées) et la base MUSEO (musées de France).
L’interface de POP, sobre et fonctionnelle, rassemble toutes ces bases. Elle est accessible de trois manières. L’utilisateur peut simplement indiquer l’objet de sa recherche dans une barre en dessous de laquelle s’affichent 25 résultats par pages, maximum. Très réactive, cette sélection se réactualise à chaque nouvelle lettre intégrée dans la recherche.
Inconvénient de cette première méthode : la pléthore de résultats obtenus pêle-mêle. Ainsi, lorsque l’on tape « Goya », on trouve tout d’abord un portrait photographique de la chanteuse française Chantal Goya, puis des toiles du peintre espagnol. Mais aussi, en 12e position (sur 1093), une dalmatique référencée car elle appartient aux collections du Musée Goya, à Castres.
Même souci de pertinence si on indique le titre précis d’une œuvre, à l’exemple de La Joconde. Les premiers résultats du moteur interne fournissent des photos de « la maison dite La Joconde », et non l’huile de Léonard qui n’apparaît qu’en 35e sur 57 résultats.
Pour éviter ces écueils, l’internaute peut affiner sa recherche en la restreignant, grâce à des filtres affichés à gauche de l’écran, à un lieu, un medium, une période chronologique ou une base de données.
La « recherche avancée », dernière option de consultation, mobilise des catégories complexes qui s’adressent essentiellement aux spécialistes.
POP fournit des informations précises avec un réel effort de modernisation qui trouvera son utilité auprès des étudiants en art, chercheurs et professionnels de la culture. Mais son emploi du format « notice », quoique plus attrayant que celui des catalogues numériques d’institutions telles que Orsay ou le Louvre, rebutera vraisemblablement le grand public.
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La nouvelle plateforme patrimoniale très « pop » de la Culture
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