Karin Hindsbo, nouvelle directrice de la Tate Modern

Cette historienne de l’art a commencé sa carrière dans son pays natal, le Danemark, après des études à l’université d’Aarhus. Les premières institutions dans lesquelles elle officie dès les années 2000 n’ont pas le rayonnement international de la Tate, mais sont des noms qui portent une certaine profondeur historique en Europe : Den Frie Udstilling, équivalent danois du Salon des refusés, ou la Kunsthal d’Aarhus, le plus vieux centre d’art contemporain d’Europe. Changement de dimension, lorsqu’elle quitte le Danemark pour la Norvège en 2012 : Karin Hindsbo y dirige des musées au rayonnement national. Son travail remarqué à la tête du Kode, musée d’art de Bergen, lui ouvre les portes de la plus grande institution culturelle norvégienne, le Musée national d’Oslo : un mastodonte qui absorbe cinq musées dans un bâtiment flambant neuf de 54 000 mètres carrés. Directrice de ce projet gigantesque, la Danoise expatriée n’échappe pas aux critiques. Management inefficace, cancel culture, méconnaissance de l’art norvégien, retard dans les travaux, tous ces griefs laissent place à une satisfaction générale lorsqu’est inauguré le Musée national en 2022. Et succès de cette ouverture l’amène donc à être repérée pour prendre la suite de Frances Morris, directrice de la Tate Modern. Karin Hindsbo prendra ses fonctions en septembre : « C’est presque irréel, la Tate a toujours été un modèle pour moi »,écrivait-elle sur son compte Instagram.