Grand Louvre 1997 : ouvertures, acte II

Inauguration de l’aile Sackler des Antiquités orientales

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 10 octobre 1997 - 424 mots

Le 10 octobre, le Musée du Louvre ouvre au public onze salles, 1 200 m2 qui permettront de présenter 2 000 œuvres du Ier millénaire avant J.-C., provenant d’Iran, du Levant et de l’Arabie antique. Fermées depuis 1991, elles terminent le circuit des Antiquités orientales. Leur réaménagement a nécessité 22 millions de francs, un programme réalisé avec la participation de la Fondation Dr. Mortimer et Theresa Sackler. En leur hommage, ces nouvelles salles porteront leur nom.

PARIS. Avec l’achèvement de l’aile Sackler, le réaménagement du département des Antiquités orientales du Louvre touche à sa fin. Le public a désormais accès à 7 000 œuvres, réparties sur 3 910 m2. Des chiffres à comparer avec l’ancienne présentation de 1984, qui rassemblait 5 000 œuvres sur 2 440 m2. Le parcours adopté est géographique et propose aussi bien des pièces monumentales, comme le fameux Vase d’Amathonte (Chypre), que des objets de la vie quotidienne : mors de chevaux, épingles, parures... Les quatre salles perses constituent sans doute le clou de l’ensemble : elles réunissent, autour du gigantesque chapiteau de l’Apadana (7,6 m de haut), l’ensemble des décors glaçurés du palais de Darius à Suse – ils étaient auparavant dispersés dans le musée. Les pierres de Volvic, au sol, et les murs couleur havane font parfaitement ressortir ces éléments, restituant bien l’atmosphère du célèbre palais perse. L’aménagement des salles remontait aux années cinquante. Les architectes Jean-Paul Boulanger et Geneviève Renisio, de l’agence Pylone, ont choisi de conserver leurs volumes en agrandissant les espaces de circulation et de refaire l’éclairage. Elles forment le rez-de-chaussée de l’aile Sully, sur le côté nord de la cour Carrée. Le vieux compagnon d’Henri IV se trouve ainsi quelque peu détrôné par un docteur américain... Dirigeant de sociétés très actives dans le domaine pharmaceutique (Laboratoires Sarget SA, groupe Mundipharma), Mortimer D. Sackler est aussi un grand amateur d’art. Son nom est déjà attaché à plusieurs opérations de mécénat culturel, telle la “Sackler Wing” du Metropolitan Museum of Art de New York consacrée à l’art égyptien. La présentation de l’aile Sackler intervient après l’inauguration, le 6 juin dernier, des 2 100 m2 consacrés aux Peintures italiennes (du XIIIe au début du XVIe siècle) et aux Antiquités grecques, étrusques et romaines. Un troisième événement viendra clore l’année 1997 : l’ouverture à la mi-décembre de 10 000 m2 supplémentaires, correspondant notamment à la totalité du Dépar­tement égyptien agrandi, au début du nouveau circuit de l’Orient romain, chrétien et judaïque, mais aussi à la deuxième partie des Peintures italiennes de la Grande Galerie (XVIe et XVIIe siècles).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : Grand Louvre 1997 : ouvertures, acte II

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