Pour fêter la réouverture du Musée Malraux, la conservatrice consacre une importante exposition à Braque, dont la carrière de peintre débute au Havre et qu’André Malraux admirait beaucoup. Une soixantaine de toiles illustrent son approche très particulière de l’espace, du Cubisme jusqu’à ses dernières années.
L’exposition s’ouvre sur un Paysage presque abstrait : trois bandes horizontales aux tons ocres, travaillées dans une matière épaisse, granuleuse. Mêlant effet tactile et ligne d’horizon, ce tableau des dernières années (1959) évoque à la fois la proximité et la vision lointaine. À l’autre bout du parcours, le très cézannien Vieux château de la Roche-Guyon (1909) incarne une période d’expérimentation fondatrice pour Braque. Le peintre abandonne la représentation d’après modèle au profit d’un traitement intellectuel de l’espace. Mais si le paysage reste le fil conducteur du propos, la majorité des œuvres exposées sont des natures mortes ou des intérieurs, dont la série des Ateliers (1949-1956) – représentée ici par l’Atelier VI – marque l’un des aboutissements les plus remarquables. Grâce aux nombreux prêts obtenus par Françoise Cohen, la liste des chefs-d’œuvre est impressionnante, depuis le Guéridon (1911) et Compotier et cartes (1913) du Centre Georges Pompidou, le Café-Bar (1919) du Kunstmuseum de Bâle, la Nappe rose (1933) du Chrysler Museum jusqu’aux Oiseaux noirs (1956-1957) de la collection Maeght. Issues de collections privées, plusieurs pièces peu connues, voire inédites, complètent cet ensemble.
Jusqu’au 21 juin, Musée Malraux, 2 Bd Clemenceau, Le Havre, tél. 02 35 19 62 62, tlj sauf mardi et jf 11h-18h, samedi et dimanche 11h-19h.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Georges Braque, l’invité du printemps
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°80 du 2 avril 1999, avec le titre suivant : Georges Braque, l’invité du printemps