PARIS
À quarante-cinq ans, le nouveau directeur du Musée d’art moderne de la Ville de Paris (MAMVP) succède avec appétit et discrétion au règne de Suzanne Pagé.
Étudiant à Strasbourg, c’est pourtant pour l’égyptologie que se passionne d’abord le jeune Fabrice Hergott. Les postes s’y font rares. Fidèle aux héros conceptuels et minimalistes de son adolescence, ce sera finalement l’histoire de l’art du XXe siècle. « J’aimais leur côté systématique et précis. J’aimais le romantisme qui les traversait », se souvient Fabrice Hergott qui entre pour un temps en résistance contre cet art conceptuel devenu « officiel ». Voilà pour les premières amours et la méfiance définitive à l’égard de toute forme d’académisme.
Fraîchement nommé conservateur, il débarque à Beaubourg en 1985 et y restera quinze ans. Difficile depuis de localiser sa famille artistique. « En littérature on peut bien s’intéresser à Houellebecq et Pérec sans que ce soit incompatible. Et je n’ai pas le goût de la signature », confirme-t-il. Ce qui ne l’empêche pas, en toute courtoisie, de contourner assidûment les évangiles du moment. À Strasbourg, qu’il regagne en 2000 comme directeur des musées, il programmait ainsi avec bonheur Hyperréalisme et Art optique pourtant remisés aux oubliettes de l’histoire récente. Sans doute est-ce là, dans cette curiosité à l’égard des décisions prises par l’histoire que se loge la patte du nouveau directeur du MAMVP.
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Fabrice Hergott, la pensée mobile contre l'académisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°591 du 1 mai 2007, avec le titre suivant : Fabrice Hergott