Le Metropolitan Museum de New York vient de restituer spontanément deux pages enluminées d’un manuscrit népalais du XIe siècle à l’Asiatic Society de Calcutta, où elles avaient été dérobées en 1950. Un éminent professeur, ancien membre de l’Asiatic Society, est mis en cause.
NEW YORK (de notre correspondant) - Les deux pages en feuilles de palmier, illustrées d’une Tara et d’un Bouddha prêchant, restituées par le Met à leur propriétaire légitime, ont été acquises en 1995 par Steve Kossak, conservateur au Metropolitan, auprès d’un marchand londonien dont l’identité n’a pas été révélée. Mais lorsqu’elles ont été exposées à New York, le Docteur Pratapaditya Pal, conservateur honoraire du département des Arts de l’Inde et du Sud-Est asiatique du Los Angeles County Museum, a immédiatement informé la direction du musée que ces pages provenaient du manuscrit Astasahasrika Prajnaparamita A. 15, appartenant à l’Asiatic Society de Calcutta. Le Metropolitan Museum n’a pas demandé de compensation à l’institution indienne pour la restitution des œuvres, estimées à près de 20 000 dollars (100 000 francs) chacune.
L’enquête a révélé que ces deux pages avaient été subtilisées en 1950 par l’historien de l’art S. K. Saraswati, qui faisait alors partie du personnel de l’Asiatic Society. Mais pour les spécialistes des arts de l’Inde, cette affaire met surtout en lumière l’absence de sécurité dans les musées et bibliothèques du continent indien. D’autant que le volume considérable d’objets et de manuscrits qui y sont conservés rend un inventaire systématique presque impossible à dresser.
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Deux manuscrits népalais volés sont restitués par le Metropolitan
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Deux manuscrits népalais volés sont restitués par le Metropolitan