Klaus G. Perls, l’ancien marchand d’art de Madison Avenue, a promis d’offrir au Metropolitan Museum of Art de New York un ensemble de treize œuvres majeures de peintres modernes évalué par Sotheby’s à plus de 60 millions de dollars .
NEW YORK (de notre correspondant) - Parmi les chefs-d’œuvre promis par Klaus G. Perls et sa femme au Metropolitan, un Nu couché (1918) et une tête en pierre calcaire de Modigliani, une nature morte (1910) de Braque, ainsi qu’une demi-douzaine de Picasso, dont Femme dans un fauteuil (1910), Nature morte aux pipes (1912), Arlequin (1927), Nu endormi (1932), Jeune femme endormie à une table (1936) et Dora Maar dans un fauteuil d’osier (1939).
Le Braque et les Picasso les plus anciens sont les premières œuvres de la période du cubisme analytique des deux artistes à figurer dans les collections, ce qui comble une lacune du musée "en complétant les collections de manière remarquable", a déclaré William S. Lieberman, directeur du département de l’Art du XXe siècle. Ce dernier a sélectionné les œuvres dans une longue liste, en accord avec les collectionneurs qu’il connaît depuis plus de cinquante ans. La donation comprend également deux huiles de Soutine, Nature morte à la raie (1924) et Maisons à Cagnes (1923), un portrait par Pascin, et un Léger de la dernière période. Les époux Perls ont également promis trois pièces au département des Antiquités grecques et romaines du musée. Récemment, un bas-relief assyrien qu’ils avaient mis en vente chez Sotheby’s a atteint 5,6 millions de dollars, un prix record pour une antiquité aux États-Unis.
Fermée depuis deux ans, la galerie Perls, 1016 Madison Avenue, à quelques "blocs" du Metropolitan Museum, était spécialisée dans les œuvres de l’École de Paris. Frank, le frère de Klaus, et Hugo, son père, étaient eux aussi marchands d’art. Les Perls, qui n’ont pourtant jamais été membres du conseil d’administration du Metropolitan, ni d’aucun comité d’experts pour l’un de ses départements, ont toujours fait preuve d’une grande générosité. Il y a cinq ans, ils avaient déjà fait don au musée de 153 sculptures en cuivre et d’ivoires sculptés du Bénin, laissant les conservateurs libres d’intégrer ces pièces dans la collection permanente. Depuis, le Metropolitan a réaménagé la salle de l’Afrique de l’Ouest pour y exposer environ 70 pièces offertes par les Perls.
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Des Perls pour le Met
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°28 du 1 septembre 1996, avec le titre suivant : Des Perls pour le Met