De nouvelles recherches ont trouvé des pigments résiduels sur des sculptures de l'Acropole d’Athènes.
La blancheur éclatante des marbres antiques occidentaux a longtemps été constitutive de leur identité, une représentation incarnant la perfection de l’art et de la civilisation gréco-romaine. Cette caractérisation est due entre autres à l’engouement des artistes classiques et néo-classiques pour la statuaire de l’époque, réinterprétée sans ses couleurs.
Pourtant, comme on le sait depuis, la majorité des sculptures antiques étaient polychromes. Il en subsiste peu de traces à cause du passage du temps. Retrouver des résidus de pigments à l’aide de rayons X – car invisibles à l’œil nu – est aujourd’hui une pratique courante.
La technologie utilisée dans une nouvelle étude sur onze sculptures des frontons du Parthénon d’Athènes ainsi qu’une figure de la frise a été développée par le Dr Giovanni Verri, conservateur du Art Institute de Chicago, aidé par une équipe, d’archéologues et d’historiens textiles (pour l’étude des habits représentés) du British Museum et du King’s College de Londres. Le procédé novateur provoque une luminescence en présence de résidus de bleu égyptien (« lapis-lazuli »), par réaction au calcium, cuivre et silicium composant son mélange.
Les examens ont ainsi montré que ce bleu était utilisé pour les vêtements des personnages (notamment la ceinture d’Iris), ainsi qu’une partie du décor (les vagues soutenant le chariot d’Helios, dieu du Soleil) ou de nombreux motifs (notamment des feuilles de palmier). Les chercheurs ont également trouvé des figures autrefois peintes cachées entre les plis des habits de Dioné.
D’autres types d’analyses ont révélé un travail de la pierre spécifique à chaque matière représentée : poli pour figurer la peau, rugueux pour le lin et plus doux pour la laine. Bien que les résultats ne puissent dévoiler la totalité de ce que furent ces marbres du Parthénon à son âge d’or, érodés et abîmés des siècles durant – ces recherches ont permis de montrer une utilisation des couleurs aussi fouillée et minutieuse que le travail de la matière.
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Des analyses dévoilent les couleurs originelles des marbres du Parthénon
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