Démantèlement d’un réseau de voleurs-faussaires à Venise

Patiemment, les carabiniers italiens reconstruisent l’organigramme d’une association de malfaiteurs accusée d’avoir déjà dérobé 29 toiles dans différents palais de la Cité des Doges. Selon l'AFP, quatre individus viennent d’être interpellés. Le cerveau de l’organisation, Cristiano Barozzi, a pris la fuite en Amérique latine.

Au sein d’une association finement montée, chacun de ces hommes jouaient un rôle précis. Claudi Pella, un expert en art de la région de Padoue, avait pour tâche de repérer les toiles à dérober. Une fois sélectionnées, elles faisaient l’objet d’une copie par le photographe d’art Claudio Celadin. Imprimées numériquement sur des toiles, ces reproductions étaient ensuite retouchées à la main puis réinsérées dans les cadres d'origine par des complices. Cristiano Barozzi, Vénitien bien né quoique désargenté, se chargeait enfin de revendre les toiles volées.

Si ce dernier retouchait parfois les copies pour leurs donner plus de patine, l’un des conservateur du Palais des Doges s’est étonné de la brillance anormale de l’une des toiles. De fil en aiguille, la supercherie a été découverte. L’ensemble de la collection est actuellement en cours d’analyse.

Pour l’heure, les médias italiens ont notamment pu comptabiliser, pour la seule ville de Venise (les malfaiteurs ont commis d'autres forfaits ailleurs en Vénétie), 14 tableaux dérobés à la maison natale de Gabriele D'Annunzio, pour un montant total de plus de 300 000 euros, 6 tableaux volés dans une maison du quartier vénitien de Dorsoduro, pour une valeur totale de 250 000 euros, et, dans une habitation du Campo San Maurizio, 9 tableaux d'une valeur de 250 000 euros ont également été escamotés.