Considéré comme une institution modèle, sachant allier objectifs culturels, commerciaux et financiers, le Metropolitan Museum of Art de New York a compensé un déficit d’exploitation cumulé de 11 millions de dollars par une réduction de capital.
NEW YORK - Le rapport d’activité du Metropolitan Museum pour l’année 1999 est un avertissement aux gouvernements qui croyaient pouvoir abandonner leurs musées aux mains de l’initiative privée et limiter les subventions publiques. Selon ce rapport, le déficit d’exploitation cumulé sur dix ans de 11 millions de dollars a été absorbé par une réduction du capital. Il s’était creusé à la suite de la diminution importante de l’activité commerciale intervenue au début des années quatre-vingt-dix. De plus, en 1998, son principal sponsor, le Lila Acheson Wallace Fund, avait réduit de 2,5 millions de dollars sa contribution annuelle. Cependant, ce déficit ne représente que 1% des dépenses d’exploitation sur la même période, soit un milliard de dollars. Les bénéfices des activités commerciales du musée au cours de l’exercice 1999 ne représentent que 4 % des 119,9 millions de dollars du revenu d’exploitation, alors qu’avec 5,1 millions de visiteurs, les entrées, au tarif unitaire suggéré de dix dollars, constituent 11 % du total. Mais si les cotisations des adhérents (14 %), les intérêts du capital (23 %) et les dons divers (30 %) correspondent à 67 % des revenus, c’est grâce au régime fiscal américain qui permet aux contribuables de déduire de leurs impôts toute donation à une institution d’intérêt général. Il serait beaucoup plus difficile, voire impossible, pour les musées hors des États-Unis de parvenir à ces résultats.
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Déficit oblige, le Met réduit son capital
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°97 du 21 janvier 2000, avec le titre suivant : Déficit oblige, le Met réduit son capital