De la casse qui fait du bruit à la Cité Interdite

Dans un communiqué daté du 31 juillet et relayé par l'agence de presse Xinhua, le musée du Palais de la Cité Interdite, à Pékin, a admis qu'une rare porcelaine avait été accidentellement brisée au cours de recherches menées dans le laboratoire de conservation et de restauration de l'institution.

De simple geste maladroit, l'incident tourne à l'affaire d'État pour les internautes chinois qui pointent les zones d'ombre dans le déroulement des faits.
Selon le musée, l'incident est survenu le 4 juillet : un plat en porcelaine céladon dite Ge kiln de la Dynastie Song (960-1279) aurait été brisé en six morceaux par un instrument scientifique lors de son examen dans le laboratoire de recherche du musée. Il ne resterait dans le monde que quelques centaines de porcelaines de ce type, et encore moins de cette qualité, pour un prix inestimable.

Une enquête menée par l'institution a montré que l'accident était dû à l'inattention d'un chercheur, qui avait mal programmé l'appareil de mesure.
L'affaire aurait pu se résoudre en interne, si un internaute chinois n'avait révélé l'histoire sur un site internet, affirmant que le musée cherchait à étouffer l'accident, et forçant ainsi les autorités à avouer publiquement cette erreur humaine, 28 jours après les faits.

Le rapport final de la Cité interdite devrait être bientôt soumis au ministère de la Culture et à l'Administration de l'Héritage Culturel, qui devront décider des sanctions à appliquer à l'encontre des responsables.
Mais la polémique continue à enfler sur internet depuis que des photographies du plat endommagé ont été diffusées à la télévision chinoise. Certains internautes doutent maintenant de l'authenticité de la porcelaine montrée par les autorités, trop peu endommagée selon eux...