PARIS
Selon nos informations, l’Institut, propriétaire des lieux a tranché en faveur de l’actuel concessionnaire.
L’Institut qui possède le Musée Jacquemart-André avait décidé de remettre en compétition l’actuel gestionnaire des lieux, la société Culturespaces. L'entreprise avait comme rivaux Kléber Rossillon (qui exploite entre-autres les répliques de la Grotte Cosquer et de la Grotte Chauvet), la société Edeis qui avait repris la gestion des sites romains de Nîmes à Culturespaces et un tandem constitué de la RMN-Grand Palais et du CMN.
Ces deux acteurs avaient décidé d’unir leurs forces afin de répondre aux enjeux qui se posent au Musée Jacquemart-André : les expositions (pour la RMN-GP) et la valorisation du musée et de ses collections permanentes (pour le CMN).
Finalement, Xavier Darcos, le chancelier de l’Institut a décidé, selon les informations du Journal des Arts, de faire à nouveau confiance à Culturespaces. L’entreprise dirigée par Bruno Monnier et rachetée en janvier 2022 à Engie par deux fonds d’investissement (IDI et Chevrillon) partait avec un avantage : elle exploite les lieux depuis 1996, a su l’installer dans le paysage encombré des lieux d’exposition à Paris. Deux atouts au moment où le musée va devoir fermer pour travaux pendant plusieurs mois.
C’est une petite victoire pour Culturespaces qui enchaîne les déconvenues depuis son éviction de la villa Kérylos (Alpes-Maritimes), des sites romains de Nîmes et ses déboires aux Baux-de-Provence. Cette décision intervient le jour de l’inauguration de l’antenne des Ateliers Lumière à Séoul. Même si la croissance et la rentabilité de son activité d’exposition immersive est sans commune mesure avec son activité de gestionnaire de lieu patrimonial, la perte de Jacquemart-André aurait changé l’identité de l’entreprise.
Contrairement à l’Académie des beaux-arts qui a posé comme dogme de gérer et reprendre en direct les sites qu’elle possède (Giverny, Musée Marmottan-Monet ..), l’Institut qui abrite les cinq académies mais sans les contrôler a fait le choix de la délégation pour le Musée Jacquemart-André. L’Institut n’a pas souhaité répondre à nos questions. Il est vrai que ses mésaventures avec l’appel d’offres contesté puis abandonné pour transformer le château d’Enghien face au château de Chantilly en hôtel de luxe, ont laissé des traces.
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Culturespaces continuera à gérer le Musée Jacquemart-André
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