Les études menées par le Musée du quai Branly sur ses collections ont permis de valoriser dix mille objets à caractère historique concernant le passé colonial français. Réunis dans une section appelée « Histoire », ces photographies, gravures, dessins, peintures et mobiliers témoignent des premières expéditions lancées par la France vers le Nouveau Monde, au XVIIe siècle, jusqu’à celles d’Afrique, aux XIXe et XXe siècles. Les explorateurs et colons étaient alors souvent accompagnés d’artistes et de scientifiques, qui, selon Nanette Jacomijn Snoep, responsable de ce fonds documentaire, ont fixé une « iconographie de l’esclavage ». Les scènes relatent aussi bien les captures d’esclaves et leur vie dans les plantations que la période de l’abolition de l’esclavage, en 1848.
Inscrite au quotidien, l’histoire figure parfois sur certaines pièces de mobilier, tel un papier peint panoramique destiné aux salons bourgeois. En parallèle se déploient des œuvres nées de l’imaginaire occidental avec les peintures orientalistes du XIXe siècle, dont se distingue une série de vingt estampes de Paul Gauguin. Mais la surprise reste ces peintures réalisées par des artistes locaux des écoles françaises des beaux-arts implantées dès le début du XXe siècle dans les colonies, comme Razafintseheno de Tananarive (Madagascar). Au musée, ces collections historiques feront l’objet d’expositions temporaires, tout en restant accessibles grâce aux programmes multimédia sur le Plateau des expositions, ainsi que dans l’espace historique de la Rivière.
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Chroniques coloniales
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°238 du 26 mai 2006, avec le titre suivant : Chroniques coloniales