PARIS
1963 Son allure juvénile et son enthousiasme en toutes circonstances pourraient laisser croire que sa carrière a commencé au Petit Palais. Il n’en est rien, et le nouveau patron d’Orsay et de l’Orangerie affiche un riche et classique parcours de conservateur. Sa vocation vient-elle de sa visite en 1967– il n’avait que 4 ans – de l’exposition « Toutânkhamon » au Petit Palais ? Toujours est-il que ce natif du Val d’Oise, sort diplômé de l’École du Louvre en 1987 et réussit l’année suivante le difficile concours de l’École nationale du patrimoine.
1990 Il rejoint à sa sortie de l’école le Musée Carnavalet où il restera dix-sept ans en tant que conservateur en charge des peintures et des dessins. Un long séjour dans ce musée de la Ville de Paris, entrecoupé par la rédaction d’une thèse sur Jean-François de Troy (1679-1752) et une résidence d’un an, en 1995 et 1996, à la Villa Médicis. Il briguera d’ailleurs – en vain – la succession de Murielle Mayette à l’Académie de France à Rome.
2006 Henri Loyrette lui propose de rejoindre le Louvre en tant qu’adjoint au directeur du département des arts graphiques et, un an plus tard, lui confie la direction du Musée Delacroix, qu’il assure tout en organisant des commissariats d’exposition telle « L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle ». C’est dans le petit musée de la place Fürstenberg qu’il commence à mieux se faire connaître des médias. Il ouvre pour la première fois le musée à une collection privée, en l’occurrence des dessins et esquisses peintes d’Eugène Delacroix, rassemblés par Karen B. Cohen.
2012 Retour au « bercail », c’est-à-dire les musées de la Ville de Paris, avec la direction du Petit Palais que lui transmet la regrettée Delphine Lévy. Le site a bénéficié en 2005 d’un vaste chantier de restauration, mais souffre encore d’une image confuse, malgré sa présence imposante en face du Grand Palais. Grâce à une politique dynamique d’expositions (« Paris 1900 », « Les bas-fonds du baroque », « L’âge d’or de la peinture danoise ») et un entrain qui emporte l’adhésion, il réussit à faire grimper la fréquentation au point d’atteindre 1,2 million de visiteurs en 2018. Il dépoussière l’image des lieux en faisant entrer l’art contemporain, notamment grâce à un partenariat avec la Fiac.
2021 Emmanuel Macron le choisit pour remplacer Laurence des Cars, partie au Louvre, au Musée d’Orsay, pour un premier mandat de cinq ans. Il se retrouve à la tête du deuxième musée de France, auquel a été rattachée il y a, quelques années, l’Orangerie aujourd’hui dirigée par Cécile Debray. Le musée hérite au passage d’un nouveau patronyme (Valéry Giscard d’Estaing) qui ne facilite pas la communication de l’établissement. Christophe Leribault arrive au moment où les deux sites souffrent d’une chute du tourisme à Paris et donc de leurs recettes commerciales. Comme au Petit Palais, il entend élargir la programmation, notamment vers les artistes étrangers. Il hérite aussi du projet ambitieux de création d’un centre de recherche dans des locaux adjacents.
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Christophe Leribault : un parcours exemplaire et ascensionnel dans les palais parisiens
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°574 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Christophe Leribault, président des Musées d’Orsay et de l’Orangerie-Valéry Giscard d’Estaing : un parcours exemplaire et ascensionnel dans les palais parisiens