Le programme de soutien à la création contemporaine « 1 immeuble, 1 œuvre » vient de franchir le cap symbolique des 500 commandes.
On connaissait le 1 % artistique, qui impose aux maîtres d’ouvrages publics de consacrer 1% du coût de leur construction à la commande ou l’acquisition d’une œuvre d’un artiste vivant conçue pour ledit bâtiment. Le programme « 1 immeuble, 1 œuvre » exporte ce dispositif dans le secteur des promoteurs privés. Créée en 2015, cette initiative associe le ministère de la Culture et de la Communication à des promoteurs, des sociétés foncières, mais aussi des hôteliers et des bailleurs sociaux.
Ce programme se matérialise par la signature d’une charte. Initialement ratifiée par 13 signataires en 2015, l’initiative a fait des émules, et implique aujourd’hui plus de 70 professionnels de l’immobilier couvrant un large spectre, allant des groupes d’architecture de grand standing à des constructeurs plus modestes. Ils s’engagent à prendre un charge la rémunération des artistes et les coûts de production et d’installation. Les budgets s’échelonnent de 5 000 à 150 000 euros.
Engagé en faveur de la diffusion auprès du plus grand nombre, le programme favorise la décentralisation. Ainsi, plus de 300 projets ont été portés en dehors d’Île-de-France. Pour faire connaître les œuvres, le programme s’est doté d’un Club menant des actions de médiation et de communication, dont la remise d’un prix distinguant les meilleures réalisations de l’année. La dernière édition a récompensé Cyprien Chabert pour Marignan, Sacha Goldberger pour Ardian et Carmen Perrin pour Vinci Immobilier.
En moins de sept ans, le programme a fait travailler plus de 400 artistes de la scène française. On retrouve des vedettes, à l’image de Fabrice Hyber, Daniel Buren, Mircea Cantor, Eva Jospin, Johan Creten ou encore Gloria Friedmann et Françoise Pétrovitch. On peut aussi découvrir des œuvres d’artistes émergents, à l’instar de Lek ou Sunra. La diversité est en effet le maître mot de ce programme, car on y trouve autant des peintures, des sculptures, que des œuvres lumineuses.
L’année 2021 a été un bon cru avec la livraison d’œuvres de Yann Kersalé, de Corinne Mercadier, mais aussi d’Agnès Thurnauer pour le groupe Emerige. L’artiste a doté l’entrée de la nouvelle résidence construite dans le XIXe arrondissement de Paris d’une sculpture en plusieurs pièces. Elle a moulé ses iconiques sculptures-bancs autour des lettres ART, d’où son titre de Matrice (ART), qui joue sur les codes esthétiques de Fluxus et qui sonne comme un hommage conceptuel à Robert Filliou.
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1 immeuble, 1 œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : 1 immeuble, 1 œuvre