Une presse d’avenir

En 1994, date de la création du Journal des Arts, la première chaîne d’information en continu, LCI était lancée tandis que disparaissait Le Quotidien de Paris. Il serait tentant de trouver dans le premier la cause du second. Il n’en est rien. De même que la radio n’a pas fait disparaître la presse et que la télévision n’a pas tué la radio, Internet qui a fait une irruption fracassante depuis vingt ans ne sera pas le fossoyeur des autres médias, à commencer par la presse. Un nouveau média ne chasse pas l’autre mais augmente la palette des supports en offrant de nouveaux usages. Les émissions de radio et de télévision ont ainsi trouvé une seconde vie grâce aux podcasts et au replay.

Il en est et en sera de même pour la presse. Il y aura toujours des journaux papiers dans vingt ans, mais ils devront investir tous les nouveaux supports numériques, dans des formats adaptés. Que l’on pense par exemple à la formidable opportunité que constitue l’internet mobile : informer le lecteur en direct où qu’il soit. C’est cette stratégie que poursuit résolument Le Journal des Arts en se déployant à la fois dans un journal bimensuel auquel nous sommes plus que jamais attachés et un site internet riche de ses archives, mais aussi d’une information mise à jour quotidiennement. Le formidable succès du nombre d’abonnements au site valide cette démarche et nous permet à la fois d’offrir plus de contenu à nos lecteurs et d’autofinancer le développement de nouveaux services numériques. Nous avons ainsi lancé un calendrier gratuit des expositions, Alloexpo.com, dont l’audience progresse régulièrement. C’est la première fois dans l’histoire du Journal des Arts et de L’ŒIL que ces publications prospèrent aussi longtemps chez un même éditeur. L’équilibre économique auquel nous sommes parvenus nous permet d’accomplir notre mission de journaliste et de vous offrir l’information la plus complète et la plus objective sur l’art et son marché.