L’art contemporain a le vent en poupe. Les ventes de mai à New York l’ont encore confirmé, avec leur pluie de records. Le 12 mai, lors de la vente d’art contemporain de soirée, Sotheby’s a même réussi le sans-faute en trouvant preneurs pour l’ensemble des lots proposés. Rien qu’au cours de cette vacation, pas moins de treize records ont été battus pour des œuvres d’Ellsworth Kelly, de Clyfford Still, James Rosenquist, Claes Oldenburg, Sol LeWitt, Keith Haring, Takashi Murakami, John Currin, Noble & Webster, Yoshitomo Nara, Rachel Whiteread, Richard Estes et Maurizio Cattelan. Ce dernier a ainsi atteint 2 080 000 dollars (1 731 602 euros) avec The Ballad of Trotsky, une œuvre qui a doublé son prix en trois ans, et ce même si elle n’est pas particulièrement « fraîche » sur le marché. Cette enchère illustre une tendance spécifique à l’art contemporain. On assiste en effet dans ce secteur à des fluctuations de prix d’une grande amplitude et dans des délais très courts, en opposition aux autres spécialités où les valeurs sont relativement stables. Cette caractéristique est la conséquence directe des modes, des engouements pour certaines œuvres et des batailles que se livrent entre eux les collectionneurs, qui se laissent emporter jusqu’à des adjudications quelque peu irrationnelles. Ainsi, alors que Cattelan, né en 1960, dépassait les 2 millions de dollars, un artiste de l’importance historique de Sol LeWitt a battu son record à... 310 000 dollars !
L’art contemporain continue d’avoir une grande force d’attraction, puisque les maisons de ventes ne cessent de voir apparaître de nouveaux collectionneurs. Des acteurs débutants qui ne feront certainement pas l’impasse sur la foire de Bâle, rendez-vous incontournable pour l’art moderne et contemporain qui se déroule du 16 au 21 juin. La manifestation, qui aura sans doute un rôle régulateur sur les prix, devrait encore jouer son rôle : celui de baromètre d’un marché cette année en pleine ébullition.
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Un marché en pleine ébullition
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°195 du 11 juin 2004, avec le titre suivant : Un marché en pleine ébullition