La Maison de l’histoire de France, voulue par le président de la République Nicolas Sarkozy, n’en finit pas de faire des remous. L’annonce du choix de son implantation, le 12 septembre dernier, sur le site parisien des Archives nationales continue de cristalliser les oppositions, notamment du personnel de la vénérable institution dont les inquiétudes n’ont pas été apaisées par le ministère. Sur le fond, l’historien Laurent Gervereau, président du Réseau des musées de l’Europe et fondateur de l’Association internationale des musées d’histoire, a lancé un appel qui a reçu de nombreux soutiens. Intitulé « Pas d’instrumentalisation de l’histoire, pas de mépris des professionnels » , ce texte s’interroge sur le concept historique du projet, sur la participation des scientifiques et, enfin, sur son pilotage scientifique et culturel. Les premières réponses à ces questions seront données à la mi-janvier par le ministre de la Culture lorsque sera installé le Comité d’orientation scientifique de la Maison de l’histoire de France. Initialement pensé comme un conseil d’une trentaine de personnes, celui-ci devrait en définitive n’en comporter que quinze, historiens spécialistes de différentes périodes et personnalités qualifiées, issues du monde de l’histoire ou de la conservation. Cette assemblée, qui devait au départ valider le contenu scientifique, aura finalement pour mission de construire le propos historique de la Maison. Le discours sera donc fait par des historiens pour éviter une politisation du propos. « Rien n’est décidé de ce qui va être traité, nous a déclaré Jean-François Hebert, en charge du projet de la Maison de l’histoire de France. Nous rentrons dans une phase active du projet : placer le débat sur la question du fond. » Une fois écrit, le propos sera ensuite mis en espace par des muséographes et des conservateurs, pour une ouverture de la Maison prévue en 2015. Malgré les polémiques, ce projet a déjà au moins un effet positif : remettre l’histoire au centre du débat.
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Toute une histoire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°338 du 7 janvier 2011, avec le titre suivant : Toute une histoire