La torpeur estivale n’a pas mis fin aux affaires qui touchent le monde de l’art, loin s’en faut. Ainsi l’affaire Bettencourt-Woerth, à la « une » de tous les journaux, commence-t-elle à avoir un volet « artistique » de plus en plus fourni. En marge, le Journal des Arts révélait, début juillet, les doutes sur l’authenticité d’un bureau Ruhlmann donné par l’Oréal au Musée des années 30 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). En juillet toujours, la presse se faisait l’écho de nouveaux rebondissements dans le règlement de la succession du marchand d’art Daniel Wildenstein. L’une des héritières avait alerté le ministre du Budget sur de possibles agissements suspects sans que ce dernier ne réponde. Le 4 août, c’était au tour du quotidien Libération de révéler un dégrèvement de 27 millions d’euros accordé à la succession de l’artiste César, dont l’exécuteur testamentaire est Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain et grand donateur de l’UMP. Le ministre Éric Woerth s’était fendu d’une lettre, le 24 avril 2008, pour annoncer personnellement aux parties cette décision. Répondant à ces informations, le cabinet du ministre a fait savoir que ce dégrèvement était intervenu « dans le respect du droit fiscal ». Il n’empêche, on peut se mettre à rêver du nombre d’œuvres de l’artiste qui auraient pu entrer dans les collections nationales si ces 27 millions d’euros avaient été payés avec le dispositif de la dation en paiement !
Du côté de Drouot, le feuilleton continue aussi. L’Union des commissionnaires de l’hôtel des ventes a été mise en examen le 21 juillet. Cette coopérative, qui assure la manutention et le transport des objets vendus à Drouot, n’a plus le droit d’exercer depuis le 1er septembre. Quelle société assurera ce travail à partir du 21 septembre, date de la réouverture de l’hôtel des ventes ? Mystère ! Un épisode qui pointe un peu plus encore la gestion calamiteuse de Drouot, qui n’en finit pas de recevoir des coups.
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Retour aux affaires
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°330 du 10 septembre 2010, avec le titre suivant : Retour aux affaires