Du régional à l’international

Ainsi, leur intervention dans le domaine de la culture n’a fait que se renforcer au fil des années. La disparité de leur budget « culture » n’en est pas moins grande, de 0,6 % du budget total de 2010 pour la région Île-de-France, avec une enveloppe de 29 millions d’euros tout de même, à 5 % pour la Bretagne et Midi-Pyrénées, représentant respectivement 34,3 millions d’euros et 22 millions d’euros.

En 1982, ont été mis en place les Fonds régionaux d’acquisition des musées (FRAM) qui permettent aux régions d’apporter leur soutien à l’acquisition de nouvelles œuvres par les musées situés sur leur territoire. Dans le domaine du patrimoine, ces entités se mobilisent, notamment en se portant candidates au transfert de propriété de fleurons qui appartenaient autrefois à l’État. En 2008, la région Centre a, par exemple, bénéficié de cette mesure pour le château de Chaumont-sur-Loire. À côté du Festival des jardins initié sur place en 1992, la région a souhaité y renforcer la présence de l’art contemporain en accueillant notamment des artistes en résidence. Mais l’une des plus grandes réussites, au niveau culturel, de ces jeunes entités administratives est sans aucun doute leurs Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC). Les élus l’ont bien compris puisque, de Marseille à Rennes, de Clermont-Ferrand à Besançon et ailleurs, ils ont décidé de donner de nouveaux écrins à des collections qui sont aujourd’hui jalousées en dehors de nos frontières.

Regroupés au sein de l’association Platform, les FRAC exposent pour la première fois en 2010 une sélection de leurs œuvres aux États-Unis, de Milwaukee à Detroit en passant par Chicago. Bien au-delà de leurs ambitions régionales, ces collections prennent aujourd’hui une dimension nationale et internationale. Une reconnaissance méritée.