Bernard de Montferrand est le président du Frac Nouvelle-Aquitaine Méca, dirigé par Claire Jacquet depuis 2007.
Bernard de montferrand - La présence du Frac à la Méca est un formidable message d’ouverture lancé par la région dans le monde globalisé du XXIe siècle. Au sein de ce nouveau bâtiment, l’ambition du Frac est de demeurer une tête chercheuse en matière d’art d’aujourd’hui, de continuer à élargir sa collection et à démocratiser la connaissance de l’art tout en devenant un facteur de créativité auprès des entreprises de la région.
Claire Jacquet - C’est tout l’intérêt du projet architectural de nous réunir, de conjuguer nos forces autour de projets d’artistes dont on connaît l’appétence à vouloir croiser les disciplines. Ensuite, ce sera à nous de nous adapter aux projets des artistes. Bien évidemment, nous avons déjà testé des idées d’interdisciplinarité. Le Frac a lancé la collection « Fiction à l’œuvre », qui consiste à inviter des écrivains à s’emparer d’œuvres du Frac pour écrire des récits dont certains, comme ceux de Thomas Clerc et de Noëlle Renaude, ont pu être mis en scène au théâtre.
B. de M. - La priorité des Frac, surtout dans la France d’aujourd’hui, continue d’être des outils de l’État et des régions pour l’aménagement culturel du territoire. Notre mission est de créer du lien social, d’amener de la culture et de l’art dans des endroits où peu de gens vont. Ensuite, les Frac ont toujours pour mission principale la démocratisation de l’art. Seulement 34 % de personnes ont vu une exposition, ou sont entrées dans un musée, durant l’année précédente. Cela signifie qu’il reste encore énormément de personnes en dehors de cet univers.
C. J. - Le Frac a toujours su répondre aux besoins qui lui étaient formulés. Il ne possédait pas suffisamment d’œuvres d’extérieur ? Nous nous sommes engagés sur de nouvelles productions. Au sein du nouveau pôle innovation & création de la Méca, qui permet d’associer des artistes et des entreprises sur des travaux d’innovation, nous avons mis en relation l’artiste Alice Raymond et l’entreprise bordelaise T2l, spécialisée dans la tôlerie, afin de produire des œuvres pour l’extérieur. À côté de ce nouveau pôle, nous avons également développé un mode de présentation inédit : le Meccano de la régionale, un mobilier design sous forme de chevalets que l’on peut installer partout afin d’aller au-devant des publics, dans les hôpitaux, les centres commerciaux, etc. pour leur présenter des œuvres originales.
C. J. - L’exposition fait état de la dynamique de la scène contemporaine de la Nouvelle-Aquitaine, en invitant des artistes ou des commissaires, comme Charles Fréger ou Martial Raysse (qui vit en Dordogne), à porter des regards différents sur cette scène. Cette exposition ne pouvait se faire nulle part ailleurs qu’ici.
1 200
Nombre d’œuvres acquises par le Frac Nouvelle-Aquitaine depuis plus de 37 ans.
La MécaLe bâtiment de 12 000 m2, 120 m de long et 37 m de haut a été dessiné par l’agence danoise BIG (Bjarke Ingels Group) associée à Freak (Paris).
« Je suis persuadé que le monde du livre, de l’art contemporain, de l’art de la scène et du cirque va faire surgir de la Méca des projets exceptionnels ! »Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine
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Bernard de Montferrand / Claire Jacquet : "Ce sera à la Méca de s’adapter aux projets des artistes"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Bernard de Montferrand / Claire Jacquet : "Ce sera à la Méca de s’adapter aux projets des artistes"