À la suite du procès de Guy Ribes en 2010, Jean-Baptiste Péretié a signé le portrait du faussaire français dans un documentaire en 2011.
Depuis, ils ont co-écrit ensemble son autobiographie, Autoportrait d’un faussaire, tandis qu’un film-documentaire réalisé par Jean-Luc Léon est en cours de préparation. Rencontre avec l’artiste qui préfère au mot de faussaire celui de magicien.
L’Œil Que raconte votre autobiographie ?
Guy Ribes Elle raconte comment je suis parti d’en bas pour arriver au sommet, avec un parcours de faussaire ; comment je suis arrivé au faux. Le récit est volontairement sobre, sans polémique. La polémique ne m’intéresse pas. Je tiens d’ailleurs à la dernière phrase du livre : « Rien n’a changé. » Le monde de l’art est le même, la mafia aussi. Il faut plutôt faire monter une autre puissance, la puissance artistique en face. J’aimerais que l’on se serve de mon histoire pour parler un peu plus des artistes français contemporains.
Pourquoi les faussaires nous fascinent-ils selon vous ?
C’est un délit noble, il y a un côté Robin des bois qui se moque des experts. Cela fascine les artistes aussi. Quel peintre n’a pas rêvé de copier les plus grands maîtres en se disant aussi : « Pourquoi eux et pourquoi pas moi ? »
Vous avez travaillé sur le tournage du film Renoir de Gilles Bourdos et avec Michel Bouquet, sorti en 2013. Quel était votre rôle ?
Le réalisateur cherchait un peintre pour faire les mains de Renoir à l’écran. Nous avons travaillé huit mois en préparation du film, juste tous les deux. Nous avons fait des recherches sur l’histoire de Renoir, pour ne pas créer des tableaux existants. Nous avons vu les œuvres au plus près dans les réserves du Musée d’Orsay pour la touche, le coup de pinceau. Puis j’ai conseillé Michel Bouquet. Tous les matins du tournage, je lui montrais les gestes.
Vous avez eu d’autres sollicitations depuis ?
Un film sur Gauguin est en préparation.
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Guy Ribes : chez le faussaire, il y a un côté Robin des bois qui se moque des experts
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Abonnez-vous dès 1 €Guy Ribes avec Jean-Baptiste Péretié, Autoportrait d’un faussaire, éditions Presses de la Cité, 233 p., 19 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : Guy Ribes : chez le faussaire, il y a un côté Robin des bois qui se moque des experts