PARIS
L’ancienne foire Art Élysées retrouve son emplacement et resserre son offre sur l’art moderne et contemporain classique.
Paris. Lancée en 2021 par les anciennes directrices d’Art Élysées Isabelle Keit-Parinaud et Adeline Keit – foire qui s’est arrêtée après dix-sept années d’existence –, la Moderne Art Fair réinvestit les Champs-Élysées. L’an passé, la manifestation avait été contrainte de s’installer provisoirement dans un ancien centre commercial avenue de la Grande Armée – la Mairie de Paris lui ayant refusé l’accès pour cause de travaux en raison des Jeux olympiques.
La manifestation parisienne a cependant conservé son créneau en octobre – à l’origine pour coller aux dates de la défunte Fiac –, alors même que le Grand Palais est fermé et que Paris+ se tient, au Grand Palais éphémère. « Mais ce n’est pas un souci pour nous car nous sommes à proximité des grandes galeries de l’avenue Matignon et donc sur le chemin des collectionneurs », explique Isabelle Keit-Parinaud
Si du temps d’Art Élysées, la foire occupait 6 000 mètres carrés prenant la forme de pavillons éphémères, depuis, la portion qui remontait vers l’Arc de Triomphe a été supprimée et seule a été conservée celle se déployant de la place Clémenceau à la place de la Concorde. Aussi, l’espace réduit de moitié entraîne une baisse du nombre de galeries qui sont aujourd’hui 55 contre une centaine en 2019. Cette année, les galeries qui ne sont pas toutes au même niveau sont mélangées afin de ne pas créer de hiérarchie entre elles. La foire, qui reste dominée par les galeries françaises à 90 %, accueille cependant la galerie Jeanne (Munich), Art22 Gallery (Bruxelles) ou bien la barcelonaise Jordi Pascual, qui expose également à la Brafa. Celle-ci est venue avec des œuvres d’Antoni Tàpies, Manolo Millares ou Joan Miró (dont Montagnes et oiseaux dans la nuit, 1965) pour des prix compris entre 200 000 et 300 000 euros.
La foire consolide son offre sur l’art du XXe, notamment l’art en France d’après-guerre – Jean-Michel Atlan, Hans Hartung, Olivier Debré, Georges Mathieu et Serge Poliakoff (à voir notamment sur les stands des galeries Bert, Faidherbe, Hurtebize, Omagh ou Najuma). Elle se focalise aussi sur l’art contemporain classique « figuratif » – Robert Combas ou encore Hervé Di Rosa se retrouvent sur plusieurs stands (AD Galerie, Art to Be Gallery, galerie Mouquet…). Exit en revanche la section « Design » – même si la discipline apparaît par touche ici ou là – et le street art, qui finalement ne s’avère pas adapté à la clientèle. Parmi les pièces plus récentes, la galerie Leila Mordoch (Paris) expose cette année une sélection d’œuvres autour de l’art digital et de l’art optique, tel un Mandalas de Mars d’Alain Le Boucher, 2023 (15 000 €) et Mundus Meux de L’Atlas, 2022, (35 000 €). Mark Hachem (Paris) présente des œuvres de Julio Le Parc, comme Mobile translucide orange, 2017 (24 000 €), de Philippe Hiquily (La Reorneadora, 2006, un mobile en bronze de 2006, 50 000 €) ou encore de Dario Perez Flores. Quant à la galerie Capazza (Nançay), qui réserve un espace particulier à Goudji en écho à la rétrospective organisée à la mairie du Ve arrondissement, à Paris, elle présente 7 de ses artistes, dont le céramiste Joan Serra et le photographe Pierrot Men (prix entre 950 et 80 000 €). « Moderne Art Fair est devenue pour nous un rendez-vous rituel avec nos collectionneurs parisiens, qui viennent chercher authenticité et qualité », explique Laura Capazza-Durand.
Plus abordable que Paris+, ici, le prix de vente moyen tourne « autour de 50 000 euros », indique Isabelle Keit-Parinaud, qui vise pour cette édition 15 000 à 20 000 visiteurs.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Moderne Art Fair revient aux Champs-Élysées
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°618 du 6 octobre 2023, avec le titre suivant : Moderne Art Fair revient aux Champs-Élysées