Le bicentenaire et le colloque “David”, en 1989, avaient donné un nouvel élan aux études consacrées à la Révolution française, élan qui ne s’est pas démenti depuis et se prolonge opportunément dans l’essai de Thomas Crow.
Deux artistes d’exception, présentés au début et à la fin de l’essai de Thomas Crow, donnent un singulier relief à la statue de Jacques-Louis David qui domine la période révolutionnaire. Le premier, Jean-Germain Drouais, fut l’un des premiers et des plus prometteurs élèves du maître dans les années 1780. Sa mort précoce privait David non seulement d’un héritier digne de son talent mais encore d’un amical challenger qui donnait au peintre des Sabines un surcroît d’énergie. Le second, Théodore Géricault, ne fit pas partie de la famille David mais fut, à bien des égards, celui qui en épuisa avec brio l’héritage et ouvrit une nouvelle ère de la peinture française. Entre les deux, une pléiade d’artistes (Girodet, Gérard, Fabre, Gros parmi d’autres) qui, à Paris ou Rome, furent pris dans la tourmente de ces années incertaines, rivalisant les uns avec les autres, s’adaptant avec plus ou moins de bonheur aux tendances du jour. Le mérite de cette étude est de rassembler en une même geste des informations jusque-là dispersées et de restituer, sans avoir recours aux abstractions générales, un climat de la création dans ses dimensions esthétique, affective, intellectuelle et polémique.
Thomas Crow, L’atelier de David. Émulation et Révolution, éditions Gallimard, collection "Bibliothèque illustrée des Histoires", 464 p., 250 F. jusqu’au 31 décembre, 290 F. ensuite. ISBN 2-07-074330-6.
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Thomas Crow : « L’atelier de David. Émulation et Révolution »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°50 du 19 décembre 1997, avec le titre suivant : Thomas Crow : « L’atelier de David. Émulation et Révolution »